Comment j’ai recouvert mon mannequin

Par défaut

Et voici un billet ayant quelques bonnes années de retard… Je vous avais parlé à l’époque de comment j’avais construit mon propre mannequin de couture avec l’aide de M. TitesMains; je vais vous montrer comment j’ai fait pour le recouvrir en tissu, ce qui est essentiel pour le rendre plus présentable et utilisable. Bien sur, la même méthode peut être utilisée pour les mannequins du commerce, surtout si vous décidez de les rembourrer à vos mesures personnelles (ce que je conseille fortement).

Le mannequin « à nu »était comme ça:

DSC04266

 

Vous aurez remarqué les soutiens-gorge; en effet la poitrine du moulage avait été écrasée et ne correspondait pas à la mienne. J’ai utilisé un vieux soutien-gorge rembourré (et même deux superposés, à vrai dire), du modèle que je porte normalement sous mes vêtements.

DSC04268

Voici le dos; j’ai bien fixé les soutiens-gorge avec du ruban adhésif.

Pour lisser un peu le mannequin, je l’ai d’abord habillé avec un body en lycra couleur peau. Il est resté comme ça assez longtemps, jusqu’à ce que je trouve la manière parfaite – et le tissu parfait – pour le revêtement définitif.  Il y en a plusieurs méthodes sur internet, la préférée étant apparemment de coudre un tube étroit en jersey pour embrasser les formes du mannequin.

Cependant, le tuto qui m’a plus plu (dites ça très vite) a été celui de Love2Upcycle: elle a utilisé une vieille chemise avec une belle couleur vintage et l’a adapté à son mannequin par moyen d’un processus de moulage.

Ainsi, lors de ma visite suivante aux Puces, j’avais dans ma liste de matières premières à dénicher une belle chemise d’homme, de préférence au tissu un peu épais et de grande taille. Et je l’ai trouvée! La voici en son état originel:

IMG_0574

(Vous aurez remarqué le calendrier de 2012 derrière mon bureau… j’avais bien dit que cet article avait du retard!)

J’ai en plus eu la chance d’avoir trouvé une chemise avec un col militaire, plus facile à gérer qu’un col classique.

À partir de là, le travail a été instinctif. Après avoir coupé les manches (elles serviront plus tard pour finir le cou), j’ai mis la chemise à l’envers sur le mannequin et commencé à épingler, en essayant de le faire symétriquement. Quand j’étais bien sure de ne pas tout gâcher j’ai coupé l’excès de tissu sur les côtés.

DSC04226

Ensuite j’ai remis la chemise sur l’endroit pour tester les mesures (vu qu’il s’agit d’un moulage sur mon corps et que j’ai une scoliose et que je suis humaine, les deux côtés ne sont pas identiques). Ça avait l’air d’aller, avec une ou deux petites corrections de marquées.

DSC04228

Puis j’ai bâti les pinces à la main et testé sur l’endroit à nouveau. Pour l’instant je ne m’occupe pas du cou ni des épaules.

 

DSC04231

 

DSC04234

 

C’était vraiment pas mal; il suffisait alors de bien faire les coutures à la machine.

DSC04232

Pour le cou, j’ai utilisé le poignet d’une des manches, que je n’ai jamais complètement fermé – j’aime bien l’effet et ça laisse libre le crochet du cintre qui est en haut du mannequin (ça sert de temps en temps, mais si c’était à refaire je ne l’aurais pas utilisé).

Finalement, j’ai retiré les boutons et fermé le devant de la chemise à la main (je me suis même trompée de côté – les boutonnières auraient du être mises à l’intérieur, mais je n’avais aucune envie de tout refaire).

DSC04244

Les épaules ont été repliées et fermées à la main et le bas a reçu un élastique assez serré. J’aurais pu diminuer encore plus la chemise sur les anches du mannequin – il reste quelques ridules sur le tissu tout en bas. Mais bon, excepté dans le cas d’une jupe très serré, que je ne porte jamais, ça ne dérange absolument pas.

DSC04241

 

Et voilà le travail! Et vous, utilisez-vous un mannequin pour vos créations de couture? Avez-vous d’autres conseils pour le recouvrir, l’entretenir ou l’utiliser?

Ça me fait penser que je n’ai jamais baptisé le mien…

Une réponse "

  1. Pingback: Les Ateliers Internet » Blog Archive » ATELIER DE COUTURE PINCES EN COUTURE

Laisser un commentaire