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Une robe à recopier partie 2 (ou: Des idées pour modifier un patron du commerce)!

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Une robe à recopier partie 2 (ou: Des idées pour modifier un patron du commerce)!

Il m’a fallu un an et un confinement pour que je me motive à reprendre la robe M7745 et en modifier le patron de manière à ce qu’elle soit parfaitement taillée pour mon corps.

Alors, comment est-ce que j’ai pu passer de la robe de gauche à celle de droite?

Il ne faut pas se tromper: juste en regardant les photos on peut penser que la seule chose que j’ai fait c’était de rallonger la jupe et tout le reste est pareil. Mais ce n’est pas le cas.

Comme j’avais dit dans l’article précédent, la robe rouge a été dessinée et construite (presque) exactement selon les instructions du patron et elle présentait plusieurs problèmes, dont voici les deux les plus sérieux:

  1. La taille originale est beaucoup trop haute et retombait sur mes côtes, au lieu de ma taille naturelle (indiquée en jaune).
  2. Le volant est extrêmement « court » sur les épaules, m’empêchant de lever les bras.

Puis, de manière générale, j’ai trouvé la robe beaucoup trop grande pour moi. Du coup, j’ai décidé de retracer le patron du haut une taille en-dessous. Je n’ai pas retracé la jupe vu que les modifications y étaient bien plus simples.

Taille 10 (la nouvelle, déjà modifiée) à gauche, taille 12 (l’ancienne) à droite. Est-ce que t’arrives à voir les différences?

Les voici:

Avant de décider de retracer le patron, j’avais déjà fait la modification au niveau de la taille sur l’ancienne pièce et j’en ai utilisé les mesures pour tracer la nouvelle.

Comment rallonger la taille d’une pièce de patron?

Dans les patrons du commerce, il y a une double ligne, généralement sur le bas de chaque pièce de patron, où c’est indiqué « Allongez ou raccourcissez ici » (ou, vu que j’ai recopié mon patron en anglais, « lengthen or shorten here »). Il est important de suivre cette indication et ne pas faire des modifications de longueur n’importe où, car ça pourrait modifier – et même gâcher – le tombé du vêtement.

Pour rallonger la pièce, on coupe soigneusement entre ces deux lignes, on éloigne les morceaux autant que l’on veut en ligne droite et on rajoute un morceau de papier en-dessous avant de recoller le tout:

Image empruntée à http://sewaholic.net/sewtionary/

Pour raccourcir, il suffit de superposer les deux morceaux autant que nécessaire et on les recolle. Bien sûr, il faut faire attention à effectuer la même modification sur le dos du patron!

Pour la jupe, j’ai rajouté de la longueur directement au bas des pièces. J’aurais aussi pu redessiner une nouvelle jupe entièrement, dans mon format préféré, mais j’aime bien ce côté asymétrique sur cette robe.

J’ai aussi décidé de distribuer la pince du buste, trop importante, pour en faire deux. Je dédierai bientôt un tuto à la manipulation des pinces – c’est très simple à réaliser et ça peut faire toute la différence dans le tombé d’un vêtement!

Le volant était tout une autre histoire. J’avais la chance d’avoir une robe avec le même type d’emmanchure qui me convenait parfaitement (j’ai ai parlé sur mon post précédent), do coup je l’ai juste tracée sur ma feuille de papier en faisant les quelques modifications nécessaires directement sur mon corps.

Le patron original à gauche (il en manque un morceau), le mien à droite.

La pièce du dos n’a pas échappée aux modifications: j’en ai changé la forme pour créer une sorte d’emmanchure sur laquelle la bretelle serait attachée (à gauche). Je l’ai fait pour suivre l’exemple de la robe originale que je voulais recopier, mais je trouve que c’est une très bonne idée de toute façon car cette forme suit les courbes du corps et empêche que les bretelles tirent sur la pièce du dos et la déforment.

En gros, j’ai modifié absolument toutes les pièces de ce patron! Mais à la fin j’avais exactement le résultat recherché: une robe fait mesure, extrêmement confortable et flatteuse, dans un tissu que j’ai choisi (une crêpe de viscose de chez Butinette). Il ne manque que l’été décide d’arriver pour que je puisse la porter :’-(

La réponse dans un prochain article! Mais tu peux déjà me dire ce que t’en penses sur les commentaires!

Est-ce que t’utilises souvent des patrons commerciaux? Quels sont tes principaux doutes sur comment mieux les utiliser et les modifier? Raconte-moi tout!

Une robe à recopier! (partie 1)

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Une robe à recopier! (partie 1)

Il y a quelques années, avant que le monde finisse, je suis allée faire un tour à Naples.

Mais ce n’est pas là le sujet ici. On est dans un blog de couture. Je vais donc vous parler d’une robe que j’ai vu dans une vitrine à Naples en passant et qui m’a obsédée jusqu’au point de me faire revenir au magasin (c’était assez loin de mon AirBnB) pour l’acheter quelques jours après. La voici:

Ce n’était pas un truc cher ou luxueux, c’est de la fast fashion. Mais elle m’allait tellement bien, et elle était tellement confortable, que j’ai immédiatement commencé à craindre le moment où elle serait trop usée pour être portée. Est-ce que tu t’es déjà sentie comme ça par rapport à une pièce de vêtement? Nous sommes TELLEMENT BIEN dedans que nous ne les portons jamais – ce qui est bête, bien sûr, mais ça relève de l’irrationnel.

En ce moment de ma vie, je n’avais pas beaucoup de temps pour faire la couture et encore moins pour créer des patrons. En plus, je vivais dans un appartement minuscule qui ne me motivait pas pour dessiner et faire des tests jusqu’à pouvoir créer quelque chose de potable. La robe passait ses jours tranquillement sur son cintre à l’attente d’une occasion spéciale pour défiler dans les rues.

Un jour, je regardais des patrons de couture chez patronsdecouture.com – ce que je fais encore de temps en temps, sans avoir vraiment l’intention d’acheter quoi que ce soit – quand je suis tombée sur ça:

Le McCalls 7745 !

À quelques détails près, ça ressemblait exactement à ma belle robe rouge napolitaine. Ça a d’ailleurs été confirmé, sans que je lui dise quoi que ce soit, par ma copine Diana Rovanio, qui est professionnelle de la mode (et super compétente en plus).

J’ai donc acheté ce patron (et quelques autres dont je parlerai bientôt). Vu que c’était les soldes, je suis aussi allée faire un tour du côté de Butinette pour acheter des tissus. J’ai pris une crêpe de viscose exactement pareille à celle de la robe originale mais dans une autre couleur (je la montrerai dans mon prochain article) et aussi une crêpe cheap de polyester pour tester le patron avant de couper dans le « bon » tissu.

C’est quelque chose que je conseille à ceux qui vont coudre un patron pour la première fois: faire toujours une toile dans un tissu pas cher pour savoir quelles seront les modifications à faire pour que le patron soit parfait sur toi.

Dans le cas de ce patron, il s’agissait d’un projet assez facile à réaliser et qui ne m’a pas pris beaucoup de temps.

J’ai fait une seule grande modification dans la manière de l’attacher. Originellement il y avait quatre rubans qui s’attachent autour de la taille:

Je n’ai pas du tout aimé ça (trop de volume, puis ça ne rendait pas joli), j’ai donc transformé ces quatre attaches en deux, dont l’une passe à travers une sorte de grosse boutonnière sur le côté pour faire le tour du corps et venir s’attacher au dos. Je montrerai cette modification (avec toutes les autres) dans un prochain article.

Regardons pour l’instant ce que ça a donné cette « toile », avec le patron quasiment non-modifié (vue A):

Pour une toile, c’est pas mal du tout. C’est assez usable même (et je l’ai pas mal portée dans la vie de tous les jours). Mais le patron était loin d’être parfait. Voici quelques problèmes que j’aurais eu à corriger si je voulais avoir quelque chose d’aussi bien que la robe originale:

  1. Baisser la taille. Le torse du patron est plus court que mon torse au moins 3 ou 4 cm. Ça ne se voit pas comme ça, mais la ceinture/couture taille est en fait sur mes côtes, ce qui me fait une taille plus épaisse qu’en vérité et qui n’est pas confortable.
  2. Corriger le volant. Je ne sais pas si c’est un problème du patron lui-même ou si j’ai commis des erreurs au moment du montage, mais le volant (qui fait le tour de la robe et fait rôle de « manche ») est extrêmement inconfortable. Sur la photo de droite, ça se voit un peu que ça me rentre dans la chair quand je lève les bras. Pour une courte balade en plein air ça va, mais dès qu’on est un peu actif ça devient très incommode (et presque douloureux).
  3. Redessiner la jupe. Juste du préciosisme pour avoir quelque chose de semblable à la robe originale, mais pas obligatoire du tout – j’aime bien en plus court aussi.

Malheureusement, manque de temps (et de place), ce projet a dû attendre plus d’un an jusqu’à ce que je trouve la motivation pour le reprendre. Mais finalement je l’ai fait, pendant le premier confinement! Et je vous montrerai les résultats, ainsi que les modifications, dans le prochain article!

Est-ce que t’as déjà eu un coup de foudre pour une robe (ou un autre pièce de vêtement) au point de vouloir la recopier pour la garder pour toujours? Quelle a été ta solution? Raconte-moi dans les commentaires!

Pour le plaisir de vos yeux (et de vos petites mains)

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Je suis bien débordée en ce moment avec la Journée de l’Estampe (demain à Saint Sulpice, je serai au stand 416, venez nombreux!) et une fête brésilienne que j’aide à organiser (samedi à Montreuil, intéressés me contacter directement). Mais la couture est toujours au centre de mes intérêts – et pour ça j’ai finalement décidé de commencer à utiliser proprement Pinterest pour afficher – et partager – tout ce que j’accumulais pendant des années dans les catacombes de mes Favoris. Comme ça c’est plus facile de tout voir et de trouver rapidement le patron/tutoriel/inspiration qu’il me faut. C’est encore un travail en progrès, mais vous êtes les bienvenus de me suivre là-dessus connaitre mes robes, hauts, bas et accessoires préférés (et d’autres choses aussi). Et bien sur pour accompagner les nouveautés de ce blog! Sortez vos punaises – et partagez aussi vos tableaux pour me faire découvrir des nouvelles merveilles!

Couture pour la plage (et quelques liens…)

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Je pars bientôt pour la mer (et oui, je vous laisse quelques jours, mais vous pouvez toujours parler entre vous) et en faisant les valises je me suis rendue compte qu’il me manquaient quelques trucs que pourraient être bien utiles- et j’ai décidé de les faire moi-même. Les voici, avec les liens vers les tutos gratuits pour que vous puissiez les faire vous-mêmes…

D’abord, ma visiere Lacroix – pas de tuto pour celle-là vu que le patron a été créé par moi (et il faut encore y faire quelques modifications). La visiere en tissu est plus pratique qu’un chapeau pour le transport vu que ça peut voyager dans le sac à dos sans encombrer. Si ça ne protège pas le haut de la tête, c’est parfait pour couvrir la peau du visage contre le soleil.

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Le nom « Lacroix » vient de ce fantastique tissu Christian Lacroix  qui m’a été offert par mon ami Jan.

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La visiere peut s’ouvrir sur l’arrière à l’aide d’un gros bouton; j’ai cousu un morceau de tissu absorbant (coupé dans une vieille serviette) sur la pièce qui va contre le front pour absorber la sueur.

Puis, la pochette pour les essentiels de la plage, un tuto de Sew Kate Sew (en anglais).

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La construction est tres simple pour cette pochette doublée qui a la taille parfaite pour vous accompagner au bord de la mer avec un livre (ou tablette), de la crème solaire, un peu d’argent, les lunettes de soleil, les clés de la maison…

Seul bémol, la doublure n’est pas bien finie sur le dedans si l’on suit le tuto :

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Je ne l’ai vu qu’à la fin, mais bon. C’est aussi ce qui fait que cette pochette soit si facile à faire, même pour qui n’a pas d’expérience à coudre des objets doublés. Ou alors c’est moi qui ai fait une bêtise quelconque au moment du montage. En tout cas je pense bien l’utiliser pendant mon voyage !

Je vous ai déjà montré une robe de plage une fois; elle est bien, mais ça fait un objet « de plus » à transporter, alors que je voyage en avion low-cost (car pauvre) et ne peux pas amener beaucoup de bagage. Je me suis donc inspirée des tutoriels de La Vie DIY pour transformer un paréo en robe de plage, et comme ça j’ai deux objets en un seul : en arrivant à la plage il suffit de dérouler la robe et l’étendre par terre pour lire et bronzer le derrière.

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La construction est ridiculement simple: j’ai juste cousu deux rubans récupérés à l’ourlet d’un vieux tshirt en faisant des boucles pour les bras. Le dos reste dégagé. Voici une image du tuto de WobiSobi qui montre comment faire:

Finalement, il me fallait un sac à main basique, car mon sac de BD s’est un peu démantelé suite à une utilisation excessive; il s’agissait d’un prototype après tout, mais j’espère avoir appris avec mes erreurs pour la prochaine version.

Du coup j’ai choisi ce tuto de Lula Louise pour un sac reversible pour la forme basique, mais je l’ai bien modifié:

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D’abord, j’ai allongé l’anse pour pouvoir le porter en bandoulière; je ne supporte pas les machins qu’il faut tenir équilibrés en permanence sur l’épaule.

J’ai aussi inclus un rabat pour pouvoir fermer le sac et décourager les voleurs. Mon tissu est japonais, donc la fermeture est aussi un peu dans cet esprit.

Cela a fait que le sac ne soit plus réversible, mais cela ne m’inquiète pas des masses; de toute façon le tissu intérieur n’a rien de super attrayant, je l’ai choisi car il est costaud, et c’est ce que j’avais sous la main.

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Comme vous voyez sur cette photo, j’ai également rajouté deux poches, l’une simple et l’autre zippée, plus sécurisée. Je suis déjà assez désorganisée pour de plus transporter mes bidules en vrac dans un sac à main – autant les transporter dans un sac de supermarché, quoi 😀

L’extérieur a également gagné une petite poche pour le téléphone portable, ticket de métro, etc.

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J’ai fait toutes les surpiqures avec un point décoratif de ma machine (cliquez sur les photos pour les voir en grand).

Toutes ces modifications ne sont pas difficiles à faire, il suffit de suivre un ordre de montage spécifique – les poches doivent être cousues avant que le sac soit doublé, par exemple.

J’ai aussi thermocollé toutes les pieces coupées dans le tissu japonais pour les renforcer.

Et vous, que pensez-vous faire pour vos vacances ?

Moi je dis: profitez de l’occasion pour vous coudre quelque chose de beau – et d’utile !

Des images en biais

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Je vous avais montré, il y a quelques mois, la robe coupée dans le biais du livre Pattern Cutting – Eh bien, j’ai finalement pu avoir quelques images de moi-même dedans, grâce à ma copine Laura (merci encore!).

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Je l’ai en fait raccourci d’une bonne quinzaine de cm – originellement l’ourlet tombait juste au-dessous de mes genoux, ce qui n’était pas la meilleure longueur pour moi. Mais la robe est toujours aussi confortable que si elle avait été coupée dans du jersey, ce qui me donne encore plus envie d’explorer ce monde fascinant et effrayant des coupes en biais.

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Cette envie a été encore plus ravivée par le livre « Vionnet » de Betty Kirke que j’ai eu récemment la chance d’acheter d’occasion par un prix raisonnable – il inclut des schémas des patrons les plus célèbres de la GRANDE Madeleine Vionnet, considérée l’inventeur de ce type de coupe. Sérieux, regardez-moi ça:

Comme d’habitude, il reste à trouver le temps et la place pour essayer ces idées…

Avez-vous déjà coupé des fringues dans le biais? Tous les conseils et astuces sont les bienvenus!

Une femme, un Nobel et… la couture

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Cette pièce de news est un peu vieillotte (ce qui déroute un peu son appellation de « news ») mais dans un blog de couture tenu par une femme à mentalité scientifique – même si ce n’est pas le chemin que j’ai suivi – je ne pourrais pas laisser passer l’histoire de la norvégienne May-Britt Moser.

Elle a reçu (avec son mari et un collègue) le prix Nobel de Physiologie et Médecine 2014 pour l’identification des cellules qui composent le système de positionnement spatial dans le cerveau.

Le réseau neuronal qui lui a valu le prix ressemble à ça:

 

Inspiré par cette découverte, le styliste londonien Matthew Hubble (dont les créations de couture s’inspirent de science et ingénierie) a voulu offrir à cette remarquable professionnelle une robe de soir – tenue exigée dans la cérémonie du Nobel – digne d’une star de Hollywood. Et avec des sequins et des paillettes cousus main il a créé cette pièce :

La création a exigé beaucoup de recherche et d’essais de la part de Hubble et son équipe, comme pour une recherche scientifique; vous pouvez en lire plus sur son site (en anglais); le site geek The Mary Sue en a parlé aussi.

Pour les intéressées (et TRES aisées) le créateur propose également des « écharpes neuronales » inspirés de ce design sur son site. WANT!!!

(Cet article est en quelque sorte un hommage à mon grand-père, qui est un scientifique important dans son domaine d’activité – l’éthologie – et qui va recevoir un prix pour le travail de sa vie à l’Université de São Paulo dans quelques semaines. You Go, Papi!)

Encore un casse-têtes…

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C’est un oiseau? c’est un avion? Non, c’est encore un des fantastiques Pattern Puzzles dont j’ai déjà parlé plus d’une fois.

Pouvez-vous deviner de quoi il s’agit? Le patron entier est là…

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Et le résultat est là:

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Une jolie robe drapée en jersey, avec une seule couture sur le dos. Mais ce puzzle a été moins facile à résoudre que l’antérieur et il faut dire que je ne suis pas entièrement satisfaite de cette création. En effet, si le patron a l’air de très bien marcher (même si j’aurais du plus forcer sur le drapé) le tissu que j’ai choisi n’est pas le meilleur pour la tâche – il aurait fallu un jersey très très fluide et j’ai utilisé du jersey à sweatshirt *sad trombone*

Ça ne se voit pas quand je suis de face ou de dos mais sur le côté, selon les mots de mon très-sage compagnon (et de mon frère, et de mes amis les plus proches), je ressemble à un sac à patates:

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Mais  n’anticipons pas. La version que je vous montre est quand-même la plus satisfaisante après une série de modifications faites sur la première construction de la robe, qui est celle-ci:

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Ça irait peut-être bien pour quelqu’une avec un corps plus élancé que le mien mais sur moi ça n’allait pas du tout. J’ai commencé alors à épingler par-ci par-là pour retrouver mes courbes. La tâche n’était pas facile vu que je ne pouvais pas vraiment serrer la robe à la taille – la seule couture est sur le dos… Je l’ai donc serrée quelques bons centimètres:

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J’ai également raccourci et serré l’ourlet avec une sorte de « fronce » pour mouler les hanches:

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Ça allait déjà mieux mais c’était pas encore ça; Je me suis dit alors que la coupe de cette robe aurait à gagner si les fronces étaient directionnelles, créant une sorte de « tourbillon » partant de l’aisselle et s’enroulant sur les hanches (comme d’ailleurs on voit sur le dessin de Studio Faro). Apres encore quelques expérimentations, je me suis décidée par une pence sur le côté droit du buste:

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En suivant la même idée, j’ai transformé la fronce de l’ourlet en 5 ou 6 plis directionnels. obligeant le tissu à prendre le chemin que j’avais choisi:

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J’étais à peu près satisfaite à ce point; la forme était plus souple et embrassait mieux le corps. J’ai donc fait les finitions avec la double aiguille (l’idéal serait une parementure mais bon, le tissu est assez épais pour ne pas l’exiger).

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Et le dos avec la pence donne ça:

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Comme dit, je ne porterai probablement pas cette robe, mais le tissu est tellement doux et confortable que je vais surement la recouper pour en faire un petit haut, ou peut-être tout bêtement éliminer la fronce et avoir une robe blanche simple. En tout cas comme exercice de patronnage, moulage et création c’était vraiment instructif.

Voici encore quelques images avec moi dedans:

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Le dos (faites semblant que la couture n’est pas excentrée, je n’ai pas vu ça au moment de faire la photo)

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Qu’avez-vous pensé de cette expérience ? Qu’auriez-vous changé sur ma robe ? Seriez-vous aussi tentés à essayer ces fameux casse-têtes ? TANT DE QUESTIONS !

Petit ballon bleu

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Comme mes lecteurs les plus créatifs l’auront imaginé, le silence sur le blog ces derniers temps ne se doit pas à un manque d’activité de ma part mais à la règle dorée d’éviter les spoilers – Noël approche et j’aimerais bien que les heureux destinataires de mes cadeaux fait main ne se doutent de rien!

Mais je peux déjà partager cette petite (mais là vraiment petite!) création, vu que la famille concernée partait pour les fêtes et a reçu leur cadeau avec un peu d’avance. Il s’agit de la Robe Ballon de My Innocentia.

J’arrive à cet âge où les femmes doivent prendre une décision qui va changer leur vie et qui ne peut pas être défaite – celle d’avoir un gosse avec leur patrimoine génétique ou d’attendre encore un peu, quitte à en adopter un plus tard si la date de péremption de l’utérus arrive avant l’envie de maternité. Moi et la plupart de mes ami(e)s appartenons, pour l’instant, au deuxième groupe, mais quelques-un(e)s ont décidé de franchir le pas – C’est le cas de B. et sa petite A., qui est la chose la plus mignonne du monde. N’ayant jamais fait des vêtements pour enfant (car j’appartiens au deuxième groupe, comme expliqué supra) et voulant y essayer ma main, rien de mieux que de prendre les enfants des amis en cobaye.

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My Innocentia a gentiment fourni le patron numérique (taille 2 ans) et les instructions (en anglais) pour la réalisation de ce petit bijou. La seule modification que j’ai apportée a été l’ajout des poches, vu que les petits enfants ont un esprit collectionneur (bouts de papier, capsules, insectes, mégots…).

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La robe est entièrement doublée; je l’ai finie avec une surpiqure faite à la double aiguille, ce qui donne l’air d’un vêtement acheté en magasin. La touche finale a été le petit bouton « Paris » sur l’arrière, de la meme couleur de la doublure, lequel j’ai acheté… au Japon!

Une astuce très importante que m’a donnée B. est de très très bien attacher les boutons et toutes les autres pièces rajoutées – fermetures éclair, rubans – aux vêtements d’enfants car c’est des bêtes sauvages (CE SONT SES MOTS) qui les arrachent facilement avec leurs dents et les avalent (mon petit frère a avalé un clou une fois, sa radiographie mériterait d’être encadrée).

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La partie la plus compliquée, et pas complètement réussie à mon avis (quoique ça ne se voit pas sur la piece finie), est le « ballonnement » de la couche extérieure de la robe. Elle est froncée à la main et cousue à la doublure.

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Pour ceux qui ont des enfants du même âge ou des amis qui en ont, je ne peux que trop recommander ce patron et ce tuto. Le patron est très facile à imprimer et à assembler et les explications pour le montage sont claires. J’espère pouvoir publier une photo de la petite dans sa nouvelle robe prochainement!

Et vous, pensez-vous coudre pour vos enfants ou pour ceux de vos amis? Quelles sont vos astuces et styles préférés?

Des plans pour l’avenir

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Coucou,

Vous n’avez pas surement remarqué mais j’ai été absente du blog – et de la couture – pendant un mois chez ma famille. Heureusement que j’ai bien programmé des billets pour cette période, je n’aime pas l’idée de laisser orphelins mes lecteurs comme j’ai déjà fait beaucoup trop de fois…

Bon, là je suis de retour et je voulais partager avec vous quelques-unes de mes idées futures pour des billets. Dites-moi ce que vous en pensez et, surtout, laissez d’autres suggestions dans les commentaires:

– Pour améliorer mes habilités de montage et de rédaction d’instructions, j’ai acheté quelques nouvelles revues de couture (françaises cette fois!). Qu’en diriez-vous d’un pas à pas sur l’interprétation et l’exécution d’un de ces patrons? Avez-vous des préférences? (haut, bas, robe…)

– Un tutoriel sur le montage d’une pochette doublée comme mon Chat Gourmand ou le Sac Rapetou (suggestion de la lectrice Mylen)

– Une compilation de tout ce que j’ai déjà créé en couture et dont je me sers vraiment au jour le jour (car il y a beaucoup de caca aussi…)

– Un pas-à-pas de la création de ma robe Bambou suivant les instructions de Pattern Magic (j’ai déjà toutes les images, reste à écrire l’article)

Quoi d’autre? Je suis à l’écoute !

Mon bouquin de patronnage préféré (et une robe en biais)

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J’ai toujours été une grande consommatrice de bouquins de tous les types et avec la couture et la patronnage, ça ne pourrait pas être différent. Je réserve normalement une partie de mon budget mensuel pour enrichir ma bibliotheque; je passe des heures et des heures sur internet en lisant des critiques et des commentaires pour faire des choix avisés sur mes achats. Ma liste d’envies chez Amazon ne fait que grandir néanmoins ! *

Je préfère aussi acheter ce genre de volume en papier, vu que le travail de création est lui-même très physique (les romans et les livres techniques fonctionnent très bien en format numérique par contre, et j’aime bien voyager avec toute ma bibliothèque)

Mais on a tous des préférences, des ouvrages auxquels on revient très souvent. Mon grand coup de coeur de cette année a été Pattern Cutting, de Dennic Chunman Lo (en anglais, désolée).

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Il ne s’agit pas simplement d’un livre de patronnage – c’est un vrai cours en moins de 250 pages. Non seulement l’auteur apprend comment tracer ses patrons de base sur mesure – corsage, jupe, robe, pantalon – et comment les modifier, il explique aussi le pourquoi du comment : pourquoi on utilise des pinces, comment décider de leur largeur ou longueur, comment fonctionne une tête de manche et bien plus.

De plus, est extrêmement bien écrit et se lit comme un roman – je l’ai entièrement lu dans mon lit pendant plusieurs soirs avant de dormir. Et ça donne envie de se mettre au travail !

Je l’ai ainsi utilisé pour mes patrons de base – non seulement pour moi mais aussi ceux que je transforme et décline en plusieurs tailles pour les partager – et j’ai essayé également une des plusieurs suggestions de création données à la fin : La robe tube en biais, dont le patron ressemble à ça :

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Dessiné, bien sur, sur Illustrator, grâce à Pattern Workshop !

Et voici ce que ça donne à peu près :

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Une robe avec une seule couture (plus les finitions, que j’ai du inventer moi-même – pas beaucoup d’informations de montage sur ce bouquin), faite en spirale, de manière que ça tombe parfaitement sur le corps, suivant ses formes, sans besoin d’aucune pince – voici le miracle du biais!

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Les photos sur le mannequin ne lui font pas justice car elles ne montrent pas le joli effet que l’ourlet roulé fait sur les genoux – un effet « sirène ». Quand j’aurai un peu de temps je veux bien décliner cette robe en plusieurs longueurs et avec différentes encolures – le patron est hyper simple mais ça permet un nombre de variations presque infini !

Je recommande donc vivement ce livre et, pour celles qui ne lisent pas l’anglais, faites savoir aux maisons d’édition françaises ce qu’elles sont en train de rater – il faut donner du boulot aux traducteurs de ce monde _o/

Quels sont vos livres préférés en couture et patronnage? Que me recommanderiez-vous pour enrichir encore plus ma liste d’envies?

 

* Aux intéressés à faire un petit cadeau à mes petites mains, il suffit de m’écrire un mot pour avoir la liste 😛