MAIS QU`EST-CE QUE C`EST QUE CE TRUC?, me demandera le cher lecteur, habitué aux pièces de patron qui, même fragmentées, ressemblent à peu près à la chose qu’elles représentent (une manche, un col, un tshirt…).
Eh bien, ça c’est bien une pièce de patron… ou, mieux, c’est un patron tout entier. Et ce qui est encore plus incroyable, il n’a que trois coutures (sauf les finitions)!
Et ça donne quoi un patron comme ça? Et bien, voici ce que ça donne:
J’ai dessiné moi-même ce patron basée sur l’épisode final de la dernière saison de The Great British Sewing Bee (sérieusement, si t’aimes la couture et que tu comprends l’anglais, cherche cette émission, c’est excellent!).
Il s’agit d’un t-shirt d’inspiration japonaise contemporaine, à l’exemple des livres Pattern Magic et Drape Drape qui font fureur dernièrement entre les cousettes de tout le monde. Il est composé d’une seule pièce asymétrique coupée dans le biais et que, quand mis sur le corps, s’adapte aux courbes et reliefs de celui-ci, en formant des drapés et des diagonales très intéressants (et flatteuses).
Le t-shirt est large sur le corps (et donc très confortable) mais ajusté sur les hanches, ce qui le maintient en place et aide à créer les lignes du drapé là où il faut. Le tissu que j’ai choisi est très léger et fluide, et surtout il est rayé (c’est des toutes petites rayures…), ce qui fait un bel effet d' »enveloppement » du corps: les rayures sont à la verticale sur l’encolure devant, elles contournent la taille en diagonale et finissent à l’horizontale sur l’encolure arrière!
Le côté gauche (drapé) n’a pas de couture, ce qui crée une ligne fluide entre le devant et l’arrière.
La construction est très simple: pliez la pièce en deux sur la longue ligne centrale et cousez la latérale/dessous de bras et les épaules jusqu’au cran (marqué sur le patron).
Pour finir, faites un petit ourlet roulé sur le bas et les manches, et pliez les valeurs de couture de l’encolure vers le dedans. Si votre tissu est fragile (comme le mien) je suggère aussi de bien finir les valeurs de couture avec un zig-zag ou un point de surjet si votre machine le possède.
C’EST GENTIL DE M’AVOIR POSÉ UN COUSSIN, TIENS
Ça vous intéresse? Eh ben, téléchargez ce patron de suite ici (ou avec le bouton)! Et n’oubliez pas de venir partager les résultats!
« C’est juste un pull », me direz-vous, « sans rien de spécial ». Peut-être, pour l’observateur externe, ça n’a rien de spécial, mais ce pull est unique de par le fait qu’il a été construit entièrement à partir de vieux t-shirts de Monsieur. Trois t-shirts, pour être exacte.
Le projet, facile et efficace, vient du Livre The Upcycled T-Shirt de Jenelle Montilone, que j’ai été invitée à évaluer pour son Blog Tour de lancement.
C’est un livre très spécial pour ceux qui, comme moi, n’ont pas le courage de jeter ou de donner des vieux tshirts, sachant qu’il est toujours possible de leur donner une deuxième vie et générer ainsi moins de déchets – pour ne pas parler de toutes les POSSIBILITÉS DE COOL qui s’ouvrent à nous.
Le bouquin inclut des tutoriels pour fabriquer des vêtements (robes, hauts, écharpes…), des accessoires (bijoux, sacs de courses), des jouets, des trucs pour la maison et même des objets utilitaires! Chaque petit morceau d’un tshirt peut être reapproprié et transformé.
Le projet que j’ai choisi s’appelle « Your New Favorite Hoodie », ou « Ton Nouveau Hoodie Préféré »
Il s’appelle comme ça car à la base il y avait une capuche, que j’ai décidé de ne pas rajouter…
Jenelle apprend au lecteur comment fabriquer du métrage de tissu avec des tshirts, mais je suis très paresseuse et j’ai préféré d’utiliser trois tshirts séparés de manière à pouvoir profiter des ourlets et finitions.
Ces patrons sont aussi inclus dans le livre! Et ils sont très bien faits, les pièces rentrent vraiment l’une dans l’autre sans besoin de se casser la tête. J’adore la forme des manches, qui suivent la forme du bras et sont plus larges au poignet!
Pour le corps du pull, j’ai d’abord coupé les manches de mon premier tshirt; pois je l’ai plié très soigneusement en deux et j’ai épinglé le patron dessus (je l’ai laissé déplié sur la photo juste pour montrer la position, au-dessous du col). Le devant et le dos sont identiques, sauf pour l’encolure, donc j’ai tout coupé en une seule fois avec le patron du dos et recoupé l’encolure devant ensuite. Les ourlets originaux du tshirt ont bien sur été conservés!
Pour les manches, j’ai mis mon deuxième tshirt à l’envers (je ne voulais pas que l’image sur le devant fût visible sur mon pull), encore une fois plié au milieu, et coupé les deux manches en une seule fois. Pour pouvoir profiter de l’ourlet originel, mes manches sont un peu plus courtes que le patron (ce qui est visible sur la photo ci-dessous), mais néanmoins assez longues pour moi.
Petit détail des manches finies… Vous remarquerez que l’ourlet apparait sur l’envers, mais ce n’est pas incommode sur un produit de ce type (surtout en noir).
J’avais originellement pensé à rajouter le hoodie (juste deux rectangles de tissu) en le coupant dans le 3e tshirt mais finalement j’ai décidé d’en utiliser juste le col blanc et de couper un morceau de tissu pour la poche.
J’ai un peu nettoyé les coutures du col par la suite, en le coupant mieux. Je trouve plus facile de le faire après avoir cousu la pièce.
Et voilà le travail!
Ceci est le pull sur l’envers, avec les images du 2e tshirt bien évidentes aux épaules… (ça peut être un beau détail de design selon le choix de matériel, bien sûr).
Et moi qui essaye de démontrer mon street cred pendant que Georgette meurt de honte!
Et ce n’est pas que de la couture qu’il s’agit ce livre: il montre également comment produire de la « laine » à tricoter avec des tshirts:
Pour en faire des beaux tricots comme ceci, pour créer des couvertures, des écharpes, des coussins…
La technique de coupe, très simple, est dans cette vidéo:
Pour ceux qui préfèrent, il y a un tuto en français sur cette adresse!
Je l’ai utilisée pour me tricoter un petit quelque chose l’année dernière; je vous montrerai le résultat dans un billet futur! Note: je l’ai tricoté juste avec mes doigts, sans aiguille!
Mais Jenelle est une femme ambitieuse, qui ne se contente pas de lancer son bouquin: elle veut aussi l’immortalité. C’est pour ça qu’elle a créé le défi du Record Mondial de la Plus Grande Boule de Laine à Tshirt du Monde.
Pour participer à ce Record Mondial, il suffit de:
– Réunir vos copains et leurs vieux tshirts, acheter quelques bouteilles (ou faire un seau de thé bien chaud) et se mettre au travail ! Ou si vous êtes un animal asocial comme moi, faites-le dans le confort de votre maison, avec votre chat qui essaye de dérouler toutes les belles pelotes que vous venez de rouler…;
– Couper autant de « laine » que vous serez disposé à donner au projet (la longueur importe peu, mais essayez de faire une largeur d’environ 3,5-4cm);
– Écrire votre nom sur vos pelotes avec une étiquette ou un marqueur permanent, pour que Jenelle puisse compiler tous les participants du Record;
– Partager votre travail sur les réseaux sociaux en utilisant les tags #TheUpcycledTshirt et #bigballoftshirtyarn.
– Envoyer vos pelotes par courier avant le 1er Octobre 2016 à:
Je suis bien débordée en ce moment avec la Journée de l’Estampe (demain à Saint Sulpice, je serai au stand 416, venez nombreux!) et une fête brésilienne que j’aide à organiser (samedi à Montreuil, intéressés me contacter directement). Mais la couture est toujours au centre de mes intérêts – et pour ça j’ai finalement décidé de commencer à utiliser proprement Pinterest pour afficher – et partager – tout ce que j’accumulais pendant des années dans les catacombes de mes Favoris. Comme ça c’est plus facile de tout voir et de trouver rapidement le patron/tutoriel/inspiration qu’il me faut. C’est encore un travail en progrès, mais vous êtes les bienvenus de me suivre là-dessus connaitre mes robes, hauts, bas et accessoires préférés (et d’autres choses aussi). Et bien sur pour accompagner les nouveautés de ce blog! Sortez vos punaises – et partagez aussi vos tableaux pour me faire découvrir des nouvelles merveilles!
C’est cette troisième catégorie qui m’a fait choisir le patron gratuit Fun Summer Tee de chez iCandy Handmade – il ne s’agit pas seulement d’un tshirt, mais d’un tshirt facile à faire (sans manches à insérer!) et sortant du lieu-commun avec sa couture épaule déplacée vers le bas. Si l’on ajoute à ça mon goût à mélanger des tissus différents sur une même pièce, les résultats ne peuvent être que satisfaisants:
Un tshirt tout blanc mélangeant un tissu extensible sur le devant et un tissu non-extensible à oeillets sur le dos.
Et un tshirt plus franchement bicolore, dans deux jerseys de poids différents (celui du dos est plus fin et se drape mieux contre le corps; il est aussi un petit peu transparent…)
Mes tshirts sont un peu différents de ceux de Jen car je me suis trompée au moment de couper le patron et j’ai fait le devant et le dos avec la même longueur (normalement le dos serait un peu plus long, avec une discrète ouverture latérale). Mais bon, ça me plait tout de même, et je ne pense pas que c’est la dernière fois que j’ai utilisé ce patron – il est tellement simple et satisfaisant que j’ai fait ces deux tshirts dans la foulée au cours d’un seul après-midi (et à 18h ils étaient prêts!)
Le tutoriel est en anglais, mais ce n’est pas difficile à comprendre. Aussi – ce qui est important – il existe seulement dans la taille M (38-40). Faites-vous plaisir!
Ma soeur jumelle et moi-même en sommes bien contentes!
Quels sont vos patrons gratuits préférés? Quel genre de pièce pensez-vous qu’il serait bien de trouver plus aisément sur internet? Faites-moi savoir sur les commentaires!
Si vous êtes loin et vous voulez aider quand-même, l’adresse officielle pour les dons monétaires au journal et aux familles des victimes est: http://jaidecharlie.fr/
Inutile de commenter ce que tout le monde sait déjà. Je suis abasourdie, perdue. Il ne faut pas se conformer. Au lieu de propager le discours de la haine et da violence, unissons-nous autour de l’esprit français, qui a été le grand atteint à la triste journée d’hier.
Ce que je vous propose c’est une production artisanale et simple de t-shirts et affiches imprimés maison pour amener le mot dans les rues: « Je suis Charlie ». J’ai pour cela emprunté le logo créé par Joachim Roncin, désormais immédiatement (et hélas!) reconnaissable. Les couleurs ont été inversées pour épargner l’encre de nos imprimantes.
Pour créer vos propres tshirts vous aurez besoin de:
L’image au-dessus imprimée en mode paysage sur papier A4
1 feuille de carton plume taille A4
1 planchette de bois (préférable) ou de carton dur de la même taille
1 feuille de carton (pour protéger l’intérieur du tshirt)
Peinture textile ou acrylique (apparemment ça résiste bien au lavage mais je n’ai jamais testé personnellement)
Un petit rouleau en mousse
ciseaux, colle, cutter
Instructions:
Collez l’image sur le carton plume. Pas besoin de centrer – on va découper les lettres.
Découper les lettres une à une soigneusement avec un cutter, des ciseaux ou une combinaison des deux.
Positionner les lettres inversées sur la planchette de bois; tracez deux parallèles pour vous aider à bien les aligner. Essayer de garder la mise en page du logo.
Coller les lettres en position. Pendant que la colle sèche, préparer la peinture:
Sur une assiette en papier, déposer quelques gouttes de peinture textile ou acrylique. Si elle parait trop épaisse, diluer de quelques gouttes d’eau. Bien étaler avec le rouleau. Répéter l’opération jusqu’à ce que le rouleau soit bien imbibé de peinture.
Encrer les lettres au rouleau, en les couvrant bien. Avant d’imprimer sur le tissu, faites un test sur du papier.
Il y a deux techniques pour imprimer: soit on met le médium (papier, tissu) sur la matrice encrée et on presse en s’aidant d’un rouleau à pâtisserie, soit on fait l’inverse.
J’ai trouvé que l’impression est plus nette quand on applique la matrice sur le papier et qu’on exerce de la pression dessus.
Apres avoir testé sur du papier, faites le même sur un morceau de toile ou un vieux tshirt. Ici, nous voyons les deux techniques d’impression: les lettres les plus propres ont été obtenues en appuyant sur la planchette, posée sur le tissu, avec le poids de mon corps. Je décide de faire de même sur le tshirt définitif.
Insérer la feuille de carton dans le tshirt et la positionner sous la poitrine (ou une autre position souhaitée). Bien lisser le tissu sur le carton.
Re-encrer les lettres et les appliquer sur le tshirt à l’endroit choisi. La pression exercée doit être bien verticale pour que les lettres restent nettes.
Levez la planchette soigneusement et admirez le résultat.
Faites le nombre d’impressions que vous souhaitez sur papier ou sur tissu; si la matrice commence à se défaire comme montré ci-dessous ce n’est pas grave, il suffit d’arracher les couches qui se détachent (elles sont très fines) et reprendre le travail; cela n’interférera pas sur les résultats. Il est également facile de retirer les morceaux qui se collent sur le tissu avec l’ongle.
Après avoir fini le travail d’impression, lavez très bien votre rouleau à l’eau. Attendez une dizaine de minutes que la peinture soit sèche, puis fixez-la en la repassant au fer très chaud (sans vapeur) pendant 5 minutes.
Finalement, partagez vos photos en Charlie sur la page Facebook « Je suis Charlie » – et partagez aussi ce tutoriel avec vos amis qui sont pour la liberté (de la presse, d’expression, de l’humour…)
Je retrouve peu à peu mes repères et – heureusement – l’envie de créer. Voici donc ma pièce de retour: un haut asymétrique dessiné selon les instructions de Studio Faró (que je vous ai déjà présenté il n’y a pas longtemps). Ça faisait un moment que je voulais me faire un truc comme ça.
Je suis partie du haut kimono de base expliqué par Winifred Aldrich dans « Fabric, Form & Flat Pattern Cutting » (qui n’est pas mal du tout comme bouquin) et, à partir de là, j’ai dessiné les lignes de construction en suivant les indications d’Anita. Il s’agit d’un patron marrant car il plusieurs des coutures entre le devant et le dos ont été éliminées (par exemple sur les épaules). Puis, bien sur, le côté droit est complètement différent du côté gauche !
Quelques conseils pour qui veut essayer de tracer et construire ce patron:
– Mettez beaucoup, beaucoup, beaucoup de repères d’alignement entre les pièces. N’oubliez pas de rajouter aussi des flèches pour indiquer le haut, ainsi que les lignes du milieu dos et devant. Même avec toutes ces précautions, ce sera très ennuyant à monter.
– N’oubliez pas de tracer des angles droits sur les parties qui seront cousues – comme on peut voir sur cette photo, j’ai négligé de le faire et j’ai fini avec une horrible pointe sur l’un des côtés. Rien de très méchant mais bon.
– Ne laissez pas de bâtir – même si c’est à la machine avec un point large, comme je l’ai fait – avant de faire la couture définitive entre les pièces. Le même pour les finitions.
J’ai d’ailleurs fait celles-ci avec des cols récupérés sur les plusieurs tshirts que j’ai recyclés (plein d’idées sur la catégorie « Recyclage » du blog !). Sur cette photo on voit que j’ai mal calculé mon coup et la couture du col est resté vers le dehors… mais bon, c’est pas horrible et trop la flemme de tout refaire, quoi ! Puis j’ai tout fixé avec ma très-chère double aiguille. En bas j’ai coupé une bande du même tissu utilisé pour la pièce centrale un peu plus court que la mesure de l’ourlet pour que le tshirt tienne bien sur les hanches.
Le weekend dernier a été vachement productif grâce à mon nouvel espace de travail (yay!). J’ai ainsi deux nouvelles realisations dans mon garde-robe: le Bow-Tie Bikini et cette Robe à Deux Tshirts (Double T-Shirt Dress) basée sur une série d’images vues sur Flickr. Elle est tellement cool et – même – élégante qu’il est difficile à croire qu’il faut couper un minimum et coudre presque rien (trois coutures seulement!). J’ai déjà découvert au moins quatre manieres différentes de la porter et je suis sure qu’il y en a plus.
Et elle a des poches en plus!
(désolée des photos caca, j’ai du les faire moi-même).
Je suis la première à admettre que cette transformation n’est pas la plus élégante ni la plus appropriée à tous les types de corps, mais il faut quand-même reconnaitre qu’elle est intelligente. On commence avec un tshirt grande taille et on finit avec des shorts bien confortables pour rester à la maison ou faire du sport (vu que c’est du coton, les shorts sont bien respirants). Une autre idée excellente serait de profiter des vieux tshirts de papa et maman pour faire des vêtements confortables pour que les petits puissent jouer à volonté…
J’ai vu le tuto pour la première fois sur Cut Out & Keep, mais il parait avoir été supprimé 😦 Ça fait presque trois ans que je les ai fait, donc je ne me souvenais pas trop exactement de la méthode.
Heureusement l’internet est grande et toute-puissante, et grâce à ça j’ai pu retrouver le même tuto sur un autre site de travaux manuels, le vénérable Craftster. On va espérer qu’il y restera ! Le voici: T-shirt shorts.
Pour ceux et celles qui ont des difficultés avec la langue de la reine, il suffit de penser que les emmanchures (càd le trou où sont cousues les manches) serviront comme l’entrejambe (il est mieux d’ouvrir un peu plus la courbe du derrière pour accommoder les fesses si elles sont volumineuses). Le tuto résumé est comme suit (consulter aussi les photos du billet original):
Couper les manches et le haut du tshirt en suivant la courbe, puis diminuer la longueur selon celle souhaitée pour le short (en laissant 2-3cm pour l’ourlet).
Coudre la courbe des emmanchures en les fermant. Profiter de cette étape pour faire un ourlet régulier pour le short.
Ouvrir le « tube » obtenu et faire coincider les deux coutures des emmanchures, endroit contre endroit. Vous remarquerez que ça fait déjà une forme de short, manquant juste la couture intérieure des jambes. Faire cette couture.
Finalement, faire un tube large (4cm) avec ce qui reste de tissu, le coudre à la taille du short et passer un élastique (c’est ce que j’ai fait) ou un cordon dedans pour le serrer. Et c’est tout !
J’en ai fait deux à l’époque, en faisant attention pour préserver l’image du tshirt. Mon conseil est d’utiliser les configurations de couture élastique de votre machine, ou alors un zigzag fin et bas, pour que les coutures ne puissent pas se défaire (ça m’est arrivé sur la première version de ce short, heureusement j’étais chez moi !).
J’ai pas mal réalisé de vêtements pendant ces trois dernières années. Pourtant, il y a certaines de mes créations que j’ai rarement portées. Cette semaine, ayant eu un peu de temps libre, j’ai décidé de les analyser et comprendre pourquoi je ne me sentais pas bien dedans.
J’ai commencé par la Robe Science, dont j’ai parlé il n’y a pas longtemps. Je l’ai mise pour la fête de la musique puisqu’elle est confortable. Mais je me sentais un peu bizarre dedans. La robe me paraissait un peu trop longue pour le modèle trapèze et la finition ne me plaisait pas – la partie haute ne « collait » pas bien avec la jupe. Ainsi, après l’avoir lavée, je me suis remplie de courage et commencé à couper.
La finition originelle
J’ai coupé autour de la ligne de couture, en éliminant toute la bande inférieur du tshirt rouge et en le séparant de la jupe dans le processus.
Puis il a suffi de recoudre la jupe au tshirt en suivant la ligne de la robe. Il m’a fallu diminuer un peu la largeur de la bande blanche pour ce faire. Un bon repassage et j’ai une « nouvelle » robe tshirt facile à porter, d’une longueur plus agréable (la robe a perdu autour de 4cm) et avec une finition plus lisse.
Nouvelle finition
À l’envers
Ensuite, il fallait penser à ma vieille Robe Kimono. Je ne comprends pas trop pourquoi, mais l’ayant déjà portée plusieurs fois à l’époque où je l’ai terminée, ça m’a un peu choquée de l’essayer un jour et constater qu’elle ne m’allait pas (ou plus) du tout. La ceinture était trop large et trop molle, les deux côtés n’étaient pas pareils… enfin, plein de petits problèmes.
Pour les résoudre, il m’a fallu un petit peu plus de courage, non pas exactement pour couper dedans (ça n’a pas été nécessaire), mais pour défaire une bonne partie de mon travail.
D’abord, il a fallu défaire presque entièrement la fermeture éclair invisible sur la latérale, histoire de pouvoir diminuer la ceinture et égaliser les côtés (de l’autre côté il a suffi de pincer l’excès et de le coudre). J’ai retiré 1cm de chaque côté, dans un total de 4cm.
En essayant la robe sur moi, il était facile de voir que la ceinture manquait aussi de fermeté. Je l’ai donc mesurée et coupé un morceau de thermocollant maille à la taille approprié (n’utilisez pas le thermocollant papier qu’on trouve partout, c’est juste pas agréable de l’avoir près du corps).
L’idéal aurait été, bien sur, de doubler la ceinture entièrement avec le thermocollant au milieu, mais même pas dans un million d’années j’allais défaire la robe pour ça. Du coup j’ai juste thermocollé la ceinture sur l’envers:
Et pour garantir que ça tiendrait (vu que la colle a la sale tendance de partir avec la sueur et les lavages) j’ai cousu les lignes de côté et aussi passé une couture sur la ceinture elle-même, superposée au sillon de la couture originale:
Et de cette manière la robe est devenue bien plus ajustée, confortable et facile à porter. Voici quelques images:
Maintenant elle embrasse bien mieux le corps et la ceinture plus rigide fait plus penser à un obi de kimono.
Moralité: même si une création vous a déjà couté des heures innombrables de travail, il vaut bien la peine de lui en dédier quelques-unes de plus si le résultat est moins que parfait… Je considère avoir gagné deux nouvelles robes pour mon garde-robe cette semaine !