Je suis bien débordée en ce moment avec la Journée de l’Estampe (demain à Saint Sulpice, je serai au stand 416, venez nombreux!) et une fête brésilienne que j’aide à organiser (samedi à Montreuil, intéressés me contacter directement). Mais la couture est toujours au centre de mes intérêts – et pour ça j’ai finalement décidé de commencer à utiliser proprement Pinterest pour afficher – et partager – tout ce que j’accumulais pendant des années dans les catacombes de mes Favoris. Comme ça c’est plus facile de tout voir et de trouver rapidement le patron/tutoriel/inspiration qu’il me faut. C’est encore un travail en progrès, mais vous êtes les bienvenus de me suivre là-dessus connaitre mes robes, hauts, bas et accessoires préférés (et d’autres choses aussi). Et bien sur pour accompagner les nouveautés de ce blog! Sortez vos punaises – et partagez aussi vos tableaux pour me faire découvrir des nouvelles merveilles!
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Un nouveau Pattern Puzzle qui m’a fait bien envie…
Je ne suis pas dans le meilleur des états psychologiques dernièrement, d’où le manque de nouveaux articles… (alors que j’en ai, moi, des créations dont je n’ai pas encore parlé!)
Mais l’image ci-dessus montre la manipulation initiale de cette intéressante jupe rayée de Studio Faro, laquelle, j’avoue, ne m’avait pas attiré l’attention initialement (la preuve: elle ne faisait pas partie de mon dossier spécial « Studio Faro » dans mes Favoris…) mais qui a été construite avec beaucoup de succès par Sally du blog Capital Chic. Vu qu’en ce moment j’ai besoin d’un garde-robe plus « sérieux », je trouve que la meilleure manière de faire ça c’est en m’amusant avec des patrons 🙂
Vous remarquerez que mon patron de base est bien différent de celui proposé par Anita – en effet, il s’agit de ma base sur mesure construite lors du cours de coupe à plat et ajustée sur mon corps avec l’aide de la prof. Vu les proportions « en sablier » de mon corps, on a trouvé mieux de faire deux pinces sur chaque côté du devant et du dos. C’est ce qui explique si bien Kathleen Fasanella sur cet article (en anglais) sur la différence entre « curvy » (curviligne) et « plus-size » (grande taille) – deux termes utilisés de manière interchangeable dans l’industrie du prêt-à-porter américain mais qui en fait ne sont pas du tout pareils – en effet les femmes minces sont plus curvilignes que les corpulentes, car elles ont plus de différence entre le tour de taille et le tour des hanches/de poitrine – et donc plus de courbes à prendre en compte sur le patron.
Ainsi, en traçant les lignes de manipulation j’ai fait attention de les faire passer par la pointe des pinces, ce qui me permettra de les fermer avant de dessiner la forme finale de chaque pièce pour avoir une jupe sans pinces. Je publierai des photos du dessin « propre » avant de le découper (vous pouvez voir que j’ai bien fait et refait des lignes pour arriver à un truc satisfaisant).
Voici, finalement, le tissu dans lequel je pense construire cette jupe. Il est en coton gris-plomb rayé et assez épais – seul hic, il est un peu élastique, donc je ne sais pas s’il sera approprié pour cette création… peut-être en le thermocollant entièrement? Ou est-ce que ça ne fera pas de différence vu que de toute façon les pièces sont coupées pour la plupart dans le biais? *musique dramatique*
Je publierai des nouvelles mises à jour selon le travail avance, ça me stimulera à le finir (pour une fois…).
Mon bouquin de patronnage préféré (et une robe en biais)
J’ai toujours été une grande consommatrice de bouquins de tous les types et avec la couture et la patronnage, ça ne pourrait pas être différent. Je réserve normalement une partie de mon budget mensuel pour enrichir ma bibliotheque; je passe des heures et des heures sur internet en lisant des critiques et des commentaires pour faire des choix avisés sur mes achats. Ma liste d’envies chez Amazon ne fait que grandir néanmoins ! *
Je préfère aussi acheter ce genre de volume en papier, vu que le travail de création est lui-même très physique (les romans et les livres techniques fonctionnent très bien en format numérique par contre, et j’aime bien voyager avec toute ma bibliothèque)
Mais on a tous des préférences, des ouvrages auxquels on revient très souvent. Mon grand coup de coeur de cette année a été Pattern Cutting, de Dennic Chunman Lo (en anglais, désolée).
Il ne s’agit pas simplement d’un livre de patronnage – c’est un vrai cours en moins de 250 pages. Non seulement l’auteur apprend comment tracer ses patrons de base sur mesure – corsage, jupe, robe, pantalon – et comment les modifier, il explique aussi le pourquoi du comment : pourquoi on utilise des pinces, comment décider de leur largeur ou longueur, comment fonctionne une tête de manche et bien plus.
De plus, est extrêmement bien écrit et se lit comme un roman – je l’ai entièrement lu dans mon lit pendant plusieurs soirs avant de dormir. Et ça donne envie de se mettre au travail !
Je l’ai ainsi utilisé pour mes patrons de base – non seulement pour moi mais aussi ceux que je transforme et décline en plusieurs tailles pour les partager – et j’ai essayé également une des plusieurs suggestions de création données à la fin : La robe tube en biais, dont le patron ressemble à ça :
Dessiné, bien sur, sur Illustrator, grâce à Pattern Workshop !
Et voici ce que ça donne à peu près :
Une robe avec une seule couture (plus les finitions, que j’ai du inventer moi-même – pas beaucoup d’informations de montage sur ce bouquin), faite en spirale, de manière que ça tombe parfaitement sur le corps, suivant ses formes, sans besoin d’aucune pince – voici le miracle du biais!
Les photos sur le mannequin ne lui font pas justice car elles ne montrent pas le joli effet que l’ourlet roulé fait sur les genoux – un effet « sirène ». Quand j’aurai un peu de temps je veux bien décliner cette robe en plusieurs longueurs et avec différentes encolures – le patron est hyper simple mais ça permet un nombre de variations presque infini !
Je recommande donc vivement ce livre et, pour celles qui ne lisent pas l’anglais, faites savoir aux maisons d’édition françaises ce qu’elles sont en train de rater – il faut donner du boulot aux traducteurs de ce monde _o/
Quels sont vos livres préférés en couture et patronnage? Que me recommanderiez-vous pour enrichir encore plus ma liste d’envies?
* Aux intéressés à faire un petit cadeau à mes petites mains, il suffit de m’écrire un mot pour avoir la liste 😛
Des patrons qui sont aussi des casse-têtes !
Ceux et celles qui, comme moi, sont passionnés par les défis posés par des patrons qui sortent un peu du basique – Pattern Magic en étant l’exemple extrême – vont se réjouir avec cette découverte que j’ai faite récemment: les Pattern Puzzles de Studio Faro !
Alors, c’est quoi un « Pattern Puzzle » ? Très simple (ou, plutôt, très compliqué) : quand on suit la page Facebook de Studio Faro – un studio/école australien de patronnage – on est gratifié, tous les samedis, par une image à peu près comme ça :
Le défi c’est de deviner qu’est-ce que ces pièces représentent une fois qu’elles sont coupées dans un tissu et montées… et à chaque fois je suis impressionnée car les autres followers de la page sont vraiment forts, ils arrivent presque toujours à décrire la pièce au détail près avant que la réponse soit dévoilée le dimanche !
Pour pas vous gâcher le plaisir de deviner vous aussi je mettrai la solution après le saut…
Une calculatrice pour les jupes circulaires
Coucou!
J’aimerais vous dire que pendant ces mois d’absence j’étais occupé à créer des dizaines de patrons en PDF pour vendre sur Etsy et/ou offrir aux lecteurs de mon blog mais ce n’est pas tout à fait vrai (enfin, un peu quand-même). Je pense néanmoins avoir bientôt des nouveautés, comme ma Robe Atmosphere:
(Je n’ai que le dessin et pas la photo vu qu’il me manque toujours un photographe de bonne volonté).
Je viens de découvrir lors d’un vagabondage sur le net (alors que j’aurais du travailler) un app fantastique pour calculer le rayon de la taille et les besoins de tissu pour la réalisation de jupes circulaires (ou jupes corolle) et je voulais le partager ici: BY HAND LONDON – CIRCLE SKIRT APP.
Il suffit de choisir entre centimètres ou pouces (il faut de tout pour faire un monde), le type de jupe (1/4, demi-cercle ou cercle entier) et la longueur. Presto! L’app informe même si la jupe peut tenir dans un tissu de largeur standard (115 ou 150cm).
J’ai un petit projet de patron en ce moment utilisant justement une jupe circulaire, donc ce petit app sera bien utile…
La jupe de base
En couture, tout ce que l’on peut créer est fait à partir d’une base – on dit donc la jupe de base, le corsage de base, la robe de base (faite à partir du corsage de base), etc. C’est ces bases que l’on apprend à construire, à nos mesures, aux cours de couture et coupe à plat de la ville de Paris. Ensuite on nous montre les modifications possibles.
Pour info, il existe des entreprises qui vendent ces bases de couture toutes prêtes à plusieurs tailles – des fois même sur mesure – pour que la patronniere expérimentée puisse les modifier à l’aise sans devoir tout redessiner à chaque fois. Ce magasin américain, par exemple, vend ces patrons de base – en anglais, « slopers » ou « sewing blocks ». Et voici un article très intéressant (en anglais) sur la création professionnelle de patrons de couture.
Cette jupe est la plus basique possible: une jupe droite, avec deux pences de chaque côté du devant et du dos, fermeture invisible sur le dos et ceinture droite, avec une fente de 12cm sur l’arrière. Vu que je l’ai faite un peu longue, elle me servira surement pour des occasions professionnelles.
Elle ne tombe pas aussi bien sur le mannequin que sur mon corps (et mes habiletés de repassage laissent beaucoup trop à désirer), mais je pense qu’on peut déjà en faire une idée. La jupe est bien cintrée et j’aimerais bien qu’elle le fut encore un peu plus (je la trouve encore un peu large par rapport à ma propre taille), mais du à la morphologie de mon corps il aurait été nécessaire de modifier le patron et y ajouter une ceinture en forme au lieu de la ceinture droite – ce que je ferai surement pour ma prochaine jupe.
Un détail de la fermeture à l’arrière avec le bouton. Au début j’avais mis une agrafe pour la fermer mais ça ne seyait pas bien. C’était donc utile d’apprendre à faire des boutonnières.
Ma boutonnière est très moche et tordue car j’ai eu des problèmes avec la machine à mi-chemin; après avoir épuisé ma collection de jurons (et démonté la machine à moitié plusieurs fois) j’ai découvert que l’aiguille n’était pas assez épaisse pour traverser les deux couches de tissu plus le thermocollant. Mais ça se voit à peine (je le crois et je l’espère) quand la jupe est mise.
Et voici un détail de la fente; la doublure est cousue à la main sur le bord. Remarquez la belle finition en pointe (à droite). J’essayerai de faire un tuto pour cette finition (et d’autres) lors de la construction de ma prochaine jupe.
Ce qu’il me faut maintenant c’est de prendre le temps pour bien étudier les modifications possibles et créer une collection de jupes originales à mon gout (et à mon corps…).
Nouveau cours…
Je pense que je ne vous ai pas dit vu que c’est arrivé pendant la période dans laquelle le blog a été (encore une fois) honteusement abandonné, mais j’ai quitté le cours de couture du centre d’animation (dommage mais ça a été une question d’argent) et me suis inscrite dans deux des Cours Municipaux pour Adultes de la Ville de Paris:
– Coupe-Couture
– Coupe à Plat-Gradation
À la différence du cours antérieur, qui nous laissait libres pour créer et faire un peu ce qu’on voulait (mais qui manquait quand-même d’un peu de discipline), ces cours-là ont une intention professionnalisante et pour cela proposent un programme (pour les deux, en gros, jupe-corsage-pantalon). Ainsi, mes créations originales se sont restreintes à mon petit chez moi.
Si le programme parait le même pour les deux cours, ils sont bien différents : alors qu’en coupe-couture on construit le patron, on fait la toile (c’est à dire une version d’essayage en tissu cheapos) et puis on construit son vêtement, en coupe à plat on donne plutôt l’emphase à la création du patron et aux plusieurs déclinaisons qu’on peut en faire: jupe de base – jupe à godets – jupe à pli plat et creux – jupe à panneaux, par exemple. On apprend aussi à mesurer proprement une « cliente » et à ajuster la toile à son corps. On nous montre également comment modifier le patron pour différentes tailles. Par contre, on ne construit pas de vêtement.
J’aperçois déjà les résultats de ces cours dans mes petites créations quotidiennes : je fais plus attention à ce que je fais, je comprends mieux le tissu, je soigne mieux les finitions… et dès que je trouve un peu de temps, je veux essayer les déclinaisons qu’on apprend au cours de coupe à plat à mes propres mesures et sur mon propre corps, avec les tissus que je ne cesse pas d’accumuler même si j’ai rarement le temps de m’asseoir devant la machine.
Bref, je les recommande vivement pour tous ceux et celles vivant en région parisienne. Il faut juste faire attention aux dates d’inscription et savoir que ces cours sont assez disputés, on doit passer un examen d’admission pour la sélection… (rien de super compliqué mais bon!)
Encore la corolle…
Encore une petite image (que j’avais oublié d’ajouter hier) pour montrer le rond de la corolle. C’est aussi mon avatar sur le site Cut Out + Keep, duquel je crois avoir déjà parlé ailleurs… (mais si ce n’est pas le cas, allez-y!).
Le (fantastique) corset vient d’Etsy (merci Ben!) et me fait rêver du jour où je pourrai aussi créer les miens.
La toute première jupe
Ma prof de couture, Yvette, a un rituel de passage pour celles qui débutent à ses cours. Ce rituel s’appelle « jupe corolle ».
La jupe corolle est on ne peut plus simple: juste un demi-cercle, ou 3/4 de cercle, ou un cercle complet, avec un trou au milieu aussi grand que la taille (ça faut le calculer, tant pis pour toi si tu fuyais ton cours de math) et une fermeture éclair sur le côté gauche (le côté du chauffeur).
C’est tellement simple que chacune invente des moyens pour la compliquer un peu – on y met une doublure, on choisit des tissus à la con que la machine à coudre n’est pas capable de travailler, on y rajoute une boutonnière… La mienne est celle-ci:
La jupe est doublée du même tissu (aujourd’hui j’aurais choisi quand-même une autre couleur…) et la doublure a reçu une bande de tulle pliée en deux (cela évite les bords coupants qui détruisent nos beaux bas de soie) et froissée, faisant une impression de tutu et créant du volume. Voici un détail:
Au-dessus, on voit la jupe « externe », et au-dessous la doublure avec le tulle. Ce dernier a été attaché à la jupe avec un biais, pour éviter une couture inconfortable contre le corps:
(je suis tellement paresseuse que je n’ai même pas retiré le fil de fronce, voyez-vous).
Le projet n’est pas compliqué, mais comme la couture est un art lent et détaillé, et comme en plus je n’avais pas encore de machine à coudre et juste un cours par semaine pendant la période scolaire, cette jupe m’a pris au moins quatre mois de ma vie. Mais ça a valu la peine, je pense.