Archives Mensuelles: avril 2013

Tutoriel – Une robe pour célébrer le printemps

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Si vous êtes comme moi, vous passez des heures et des heures devant votre ordi en train de chercher des tutos, patrons et inspiration pour votre prochain projet en couture. Si vous êtes comme moi, cette activité vous prend bien plus de temps que la couture elle-même, et une bonne partie de ces projets rêvés reste pendant des semaines, des mois ou des années oublié dans un coin de vos Favoris sans jamais voir le jour.

C’est peut-être honteux, et ce temps pourrait sans doute être mieux profité, mais je préfère le considérer comme un temps dédié à la construction d’une « mémoire de la couture » dans mon inconscient. Je ne sauve pas tout ce que je vois sans penser, mais juste ce qui peut m’intéresser et que je pourrais vraiment porter dans la vraie vie; ces idées restent au fond de ma tête et, comme le vin, elles fermentent, se combinent, prennent une vie mentale avant d’éclore par mes mains. C’est ce processus qui m’a permis récemment de pondre cette sympathique robe de célébration du printemps:

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Et j’en suis assez fière ! Cette robe est une preuve du succès de mes cours de couture – je ne pense pas (étant par nature très impatiente) que j’aurais acquis toute seule la discipline nécessaire à créer un produit aussi fini.

Ma principal inspiration est venu de ce tutoriel (en anglais), qui – c’est facile à voir – est adapté à une robe de petite fille. Cela veut dire entre autre que la robe peut être enfilée par la tête sans aucune sorte de fermeture éclair, ce qui ne pourrait pas être le cas avec la mienne – au moins si je veux garder cette silhouette de sablier dont je m’enorgueillis. Mais j’aimais beaucoup cette jupe style « sac à papier« , ainsi que le fait d’avoir un haut en maille, qui embrasse la figure et est plus confortable pour tous les jours qu’un haut en tissu non-élastique plein de pinces et de plis.

Donc un jour, je séparais des fringues non-utilisées pour les donner à Emmaüs (un rituel que je conseille à tous mes lecteurs et lectrices) et je suis tombée sur ce petit haut que j’avais acheté à 1€ aux puces et qui finalement ne m’allait pas du tout:

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Oui, vous aurez remarqué qu’il ne s’agit pas du tout du même haut utilisé pour la robe. En fait, celui-là était tellement de mauvaise qualité que le tissu n’a pas supporté le processus de transformation et a du être remplacé (je n’ai pas pris le nouvel haut en photo avant de le coudre à la robe). Je vous le montre là car j’ai pris certaines photos du processus avec lui, mais aussi pour vous donner un conseil: Choisissez un haut une taille plus grande que la vôtre, au lieu d’un haut exactement à votre taille. Vous aurez besoin de quelques cm de plus sur le dos pour la fermeture éclair, et si le haut est trop juste la robe risque de devenir excessivement serrée.

Apres avoir choisi le haut et décidé le modèle de robe que je voulais faire, j’ai ouvert ma malle magique à tissus (que je n’arrive jamais à fermer car je ne suis pas le programme des 7 pas des Accumulateurs Anonymes de Matières Textiles) et j’ai cherché des tissus qui pourraient aller avec. Vu que le haut était rayé, il fallait choisir une couleur unie pour ne pas créer de conflit. J’avais un beau coupon en coton beige que le vendeur de Stop Tissu m’avait offert la dernière fois que j’y suis allée ; je l’ai donc enroulé sur le mannequin et attaché avec une écharpe pour voir l’effet :

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Et ça m’a bien plu 🙂 Pour les mesures, il fallait prendre en compte le fait que la jupe serait plissée en haut. Il y a des calculs spécifiques pour ça; pour simplifier, je vous dirai que vous aurez besoin de deux morceaux de tissu rectangulaire identiques (devant et dos) : un des côtés de ce rectangle aura la mesure de la longueur de la jupe + 5cm (dans mon cas, 70cm) et l’autre aura 1,5x la valeur de votre taille. C’est à dire qu’au total, les deux morceaux côté à côté auront 3x la valeur de votre tour de taille.

Par exemple: ma taille fait 65cm; j’y ai rajouté 2cm pour prendre en compte le volume du haut qui sera cousu à la jupe. Ainsi 67cm x 3 = 201cm. On peut ignorer le 1cm et couper simplement deux morceaux de 100cm x 70cm. Repassez-les bien, si nécessaire.

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Prenez alors un de ces morceaux et coupez-le au milieu (faisant deux morceaux de 50 x 70 cm). C’est sur cette ouverture qu’on va insérer la fermeture éclair. « Mais », me demanderez-vous, « cela ne causerait pas un problème de proportion, du fait qu’en considérant les valeurs de couture le dos deviendra ainsi plus petit que le devant? » Et moi de répondre: Non, et c’est même vachement malin comme méthode. En fait, à la création des patrons, le dos des pantalons et des jupes est normalement dessiné avec 1cm de moins (de chaque côté) par rapport au devant; cela crée une illusion d’optique qui fait croire au badaud que votre derrière est plus petit qu’en réalité.

Cousez les morceaux ensemble, en formant le corps de la jupe (le grand morceau entre les deux petits). Ma valeur de couture a été de 3cm partout. Repassez couture ouverte. Puis pliez un ourlet de 5cm vers l’envers et épinglez-le.

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Ensuite nous allons faire les plis ! Je ne saurais pas expliquer comment procéder, mais ça me parait naturel. Mes plis ont une surface de 3cm environ (ce n’est pas grave s’ils ne sont pas tout à fait identiques). Épinglez-les bien pour les maintenir sur place. La mesure finale du haut de la jupe doit être à peu près égale à votre tour de taille total (avec 5-6cm de plus pour la fermeture éclair).

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Puis, passez tout bêtement une couture droite à 4cm pour tenir le plissé en place. Cette couture sera couverte par la ceinture, ne vous faites pas de soucis…

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Fermez avec des épingles l’ouverture à l’arriere de la jupe (valeur de couture : 3cm), en laissant 22cm en haut – ce sera l’ouverture pour la fermeture éclair. Fermez en bas avec une couture droite.

La jupe est quasiment prête ; on va s’occuper ensuite du haut avant de les coudre ensemble. Enfilez le haut (ou, si vous avez un mannequin, profitez-le) et puis la jupe; fermez l’ouverture arrière et attachez-la à la bonne hauteur avec une ceinture quelconque. Vérifiez si le haut est bien mis sur le corps, sans un excès de tissu ou des plis bizarres. Souvenez-vous que nous allons encore en couper un morceau à l’arrière. Avec une épingle bien voyante, marquez sur le devant et sur le dos le point où la jupe devra tomber (très important).

DSC04401(vous voyez ici le miracle du remplacement des hauts marins)

Avant de marquer le dos, pincez-le bien au centre pour marquer la quantité de tissu qui sera retirée pour l’insertion de la fermeture éclair. Marquer ce pli avec une épingle. Puis retirez la jupe et le haut et épinglez le pli du dos de bas en haut (THE PLOT THICKENS). J’espère que ce sera plus clair avec la photo !

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Ce pli montre le matériel qui sera retiré lors de l’insertion de la fermeture éclair. Mais AVANT de couper l’ouverture, nous allons thermocoller le milieu dos, histoire de le renforcer contre la tension causé par les mouvements de la fermeture éclair. Mesurez la hauteur et la largeur du pli et coupez une bande de thermocollant à la bonne taille.

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J’ai utilisé du thermocollant « maille » ou « laine », qui est fait en tissu et infiniment plus souple que la triplure en papier que tout le monde connait. Ce n’est pas très facile à trouver mais je vous le conseille vivement (à Paris, regardez chez i.E.E.s, 10 rue de l’échiquier, ou chez Fil 2000, rue Réaumur). Un thermocollant en coton (trouvable à Toto) marcherait bien aussi ; la variété papier est à éviter.

Avant même de penser à ouvrir le dos ou à installer la fermeture éclair, nous allons coudre le haut sur la jupe; ainsi, nous garantissons que les rayures ne vont pas faire n’importe quoi. Enfilez le haut dans la jupe à la hauteur marquée et épinglez-le bien sur place. Si vous avez encore des doutes, enfilez la robe à nouveau pour être sur que la position du haut est bonne. Si tout va bien, vous pouvez passer une couture droite pour joindre les deux parties – essayez de suivre la même couture faite pour le plissé. En arrivant à l’ouverture du dos de la jupe, laissez environ 3cm de chaque côté.

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En tournant la robe à l’envers, nous constatons qu’il reste un bon morceau du haut qui ne sera pas utilisé et qui finirait pour créer du volume dans la robe; nous pouvons le couper, en laissant une bonne marge au cas où il soit encore nécessaire de faire des modifications. À la toute fin, si tout va bien, vous pourrez couper aussi cette marge, laissant juste 2-3cm au-dessous de la couture.

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Et finalement, vous pouvez ouvrir le dos afin d’insérer la fermeture…

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Nous allons utiliser ici une fermeture invisible de 60cm qui ira du haut de la robe jusqu’au milieu de la jupe à peu près. C’est cette ouverture qui nous permettra d’enfiler la robe. Nous installeront la fermeture d’abord sur le haut.

Épinglez la fermeture sur le haut en faisant bien attention aux rayures ; puis, pour être sur, bâtissez. Je ne l’ai pas fait la première fois et le résultat a tourné au désastre :

DSC04411SNIF! 😦 (j’ai tellement honte que je n’ai même pas pivoté la photo). Il a fallu défaire la fermeture et la refaire à la main.

Ensuite, avec un pied presseur pour fermeture éclair normale (pas le pied pour fermeture invisible), passez une couture bien proche des dents de la fermeture. Cela renforcera l’installation et évitera que la couture claque avec l’usage.

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Vérifiez si tout est en place et dégagez tout le matériel qui n’intéresse plus. Le haut devra être plus à vos mesures!

DSC04419(j’ai remplacé mes ciseaux depuis)

Pour l’instant, nous en sommes à cet stade:

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La suite logique est donc d’attacher la fermeture éclair sur la jupe. Ce n’est pas du tout évident, surtout sur la partie oú les deux tissus se rencontrent (le reste peut être attaché normalement).

Apres avoir testé plein de possibilités, je suis arrivée à ça: pliez la valeur de couture de la jupe et épinglez-la bien au bord de la fermeture éclair, sur le tissu rayé, et attachez-la avec un point invisible main.

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N’attachez pas la partie avec les plis ; cela donne un meilleur effet s’ils sont « indépendants ». Voici ce que ça fait sur l’envers:

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On a quasiment fini, yay ! Il ne reste que la ceinture. Il est toujours possible, bien sur, d’utiliser une ceinture quelconque en cuir, mais je préfère en faire une en tissu et la coudre à la jupe – comme ça je suis sure qu’elle restera sur place et qu’elle cachera la couture des plis. En plus, c’est très simple!

J’ai utilisé du taffetas noir qui me restait d’un autre projet, mais vous pouvez choisir n’importe quel tissu qui aille bien avec vos couleurs. Comme je suis tres feignante, j’ai utilisé la largeur même du tissu (140cm) pour la longueur de ma ceinture. S’il vous faut quelque chose de plus long, il va falloir coudre deux morceaux ou la couper dans le sens de la longueur du tissu.

J’ai donc coupé un morceau de 140cm x 16cm. J’ai thermocollé la ceinture (avec le même thermocollant maille, en noir) pour garantir qu’elle resterait bien plate sur mon ventre:

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Puis je l’ai pliée en deux dans le sens de la longueur et cousue tout autour, endroit contre endroit, sur une valeur de couture de 1cm et en laissant 10cm pour la retourner. J’ai fait une finition en pointe, mais elle pourrait très bien être droite; faites comme vous le trouvez mieux.

Ensuite retournez le « tube » obtenu, pliez la valeur de couture de l’ouverture vers le dedans, repassez pour bien aplatir la ceinture et surfilez. L’effet sera à peu près ceci :

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Si vous préférez, surfilez de tous les côtés. Je n’ai pas eu envie de le faire.

Enfilez une dernière fois la robe pour marquer la position de la ceinture. Elle doit couvrir la couture au milieu des plis et tenir bien droite du devant à l’arrière. Épinglez.

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Il suffit alors d’attacher la ceinture à la jupe avec des petits points invisibles sur plusieurs endroits tout le long, s’arrêtant à 0,5cm de la fermeture éclair. Et votre robe est prête ! Je vous laisserai avec quelques photos sur le mannequin, en attendant d’avoir une opportunité de la mettre moi-même pour la défiler dans les rues…

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Comment lire un patron du commerce – Partie 3 (Internet)

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On arrive ainsi à la dernière partie de cette mini-série sur les patrons tout prêts que nous pouvons trouver dans le commerce. Lisez aussi la Partie 1, la Partie 1b et la Partie 2.

Je parlerai ici des patrons d’internet. Ce sera un article très  très générique, vu qu’ils y existent dans une multitude de déclinaisons – depuis les patrons que vous imprimez à la maison jusqu’a ceux que vous construisez vous-même selon les indications d’un site. J’ai choisi donc de me limiter aux patrons « professionnels », qui peuvent être ou non payants.

Les adresses en existent aux milliers, mais j’en présenterai les deux dont j’ai déjà téléchargé des patrons et construit des vêtements avec succes: FitzPatterns (dont j’ai déjà parlé en d’autres occasions) et BurdaStyle. Avis aux francophones : les deux sites sont en anglais. Si vous avez des bons sites de patrons commerciaux à recommander en français, faites-moi savoir sur les commentaires !

FitzPatterns est un sympathique magasin australien de patrons de couture simples. Certains patrons sont proposés gratuitement, comme la robe Debbie. Pour recevoir le patron, il faut d’abord l’acheter; choisissez votre taille, cliquez sur « Add to cart », puis « Checkout »; fournissez votre adresse mail et continuez. Vous n’aurez rien à payer, bien sur ! Vous recevrez en qualquer minutes un lien sur l’adresse mail fournie pour le téléchargement du patron (ce lien ayant une date de péremption, je conseille de ne pas trop attendre).

Le patron viendra « carrelé », ou divisé sur plusieurs feuilles, sur un document PDF. Il faut les scotcher ensemble selon les repères, puis couper le patron. C’est tout ! Vous recevrez aussi un PDF séparé avec les instructions de montage du vêtement (en anglais, bien sur). Voici ma robe Debbie terminée:

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En plus, si l’on envoie la photo de la piece prête à FitzPatterns, il vous propose le téléchargement gratuit d’un de leurs patrons payants ! C’est vraiment hyper sympathique comme site 🙂

Sur BurdaStyle, le processus est un peu différent. Il vous faut d’abord créer un compte sur le site. Puis, dans Pattern Store, cherchez ce qui vous intéresse – il y a une case « Free Patterns » à cocher si vous n’avez pas envie de dépenser de l’argent pour le moment. Il faut dire que les patrons proposés sur le site sont moins chers que ceux en papier du commerce.

Cliquez sur une photo pour voir d’autres informations sur le patron : la note donnée par les autres utilisateurs (une particularité très intéressante, qui distingue les patrons d’internet de tous les autres) ; le niveau de difficulté ; les tailles ; la description ; les matériels recommandés et leur quantité ; et un lien pour les instructions de montage en PDF. Une autre chose très intéressante et fantastique c’est, en bas de la page, la galerie « Latest projects based on this pattern », avec des photos de la même pièce réalisée par d’autres utilisateurs du site, avec leur choix de tissus et, parfois, des petites variations personnelles. Cette galerie vous donne la possibilité de voir tout ce que le patron permet de faire et de vous en inspirer aussi pour créer votre propre version.

Si tous les données et informations sont à votre goût  cliquez sur le bouton « Get it now ». Au bout de quelques secondes vous serez amené à votre Galerie de Patrons. Là-bas, sur le patron qui vous intéresse, utilisez le lien « Print Pattern at Home » pour imprimer un document PDF « carrelé » semblable à celui de FitzPatterns:

normal_200811FranziPattern

Collez les pages, trouvez votre taille et coupez. Moi je suis tombé amoureuse de la petite robe Mila dès que j’ai mis les yeux dessus. Le patron est constitué de plusieurs pieces :

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Que, comme dans le cas du patron du commerce et des patrons des magazines, j’ai retracé en rouge à ma taille avant de couper:

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Puis, encore une fois, il est question de suivre les instructions (qui peuvent également être téléchargées sur votre Galerie de Patrons). J’ai du faire une série de petites modifications avant d’être satisfaire avec cette robe : d’abord, j’ai mal choisi la taille et j’ai du la diminuer de partout. Puis, j’ai carrément  cousu la parementure blanche au tissu de couleur avec des points invisibles, de manière à ce que les crochets sur le devant ne s’ouvrent pas tout seuls (ce qui était moche a voir et embêtant à refaire). J’ai aussi remplacé les plis sur le devant et le dos par des pinces surfilées, bien plus flatteuses sur ma figure ; et finalement, et plus important, j’ai malheureusement du laisser tomber les poches sur le côté de la robe (qui étaient quand-même une de mes caractéristiques préférées !) car elles me faisaient des hanches énormes et carrées…

Mais bon, l’important c’est qu’à la fin j’ai gagné une robe bien mignonne:

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Que je n’ai pas encore beaucoup portée car je l’ai faite en automne dernier et le printemps refuse toujours d’arriver. Mais je ne perds pas l’espoir…

Et on termine ainsi cette série sur les patrons du commerce. Vous avez encore des doutes là-dessus? N’hésitez pas à m’envoyer des questions et de dire sur les commentaires qu’est-ce que vous avez pensé de ces articles !

Comment lire un patron du commerce – Partie 2 (Magazines)

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SI vous avez lu mon premier article sur l’utilisation des patrons du commerce et le deuxième sur les modifications, vous devez être, j’espère, quelques pas plus proches de mieux comprendre les patrons offerts par des magazines de couture.

Je dois avouer que je ne m’y connais pas énormément là-dessus, possédant juste trois pauvres revues de ce type achetées au Brésil et qui ne m’ont jamais servi à grand-chose car les modèles qu’il y a dedans ne sont pas géniaux à mon goût (j’ai acheté le paquet fermé avec les 3 revues en me disant qu’il y aurait bien quelque chose de profitable là-dedans !). Mais ayant déjà feuilleté des revues françaises comme Burda, j’ai constaté que ce n’est pas très différent et je pense m’y connaitre assez pour donner mon opinion non-sollicitée 😉

Cet article sera illustré avec des images de ces revues en portugais, mais j’ai rajouté des explications en français sur les images quand cela a été jugé nécessaire. Laissez des commentaires si vous avez des problèmes !

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Entends-je quelqu’un dire, du fond de l’auditorium : « Donnez-nous des règles à suivre, ô, prophète des maladroites? » Puisque vous insistez, je vais vous contenter là dessus. REGLE No 1: Feuilletez le magazine avant d’acheter pour garantir qu’il contient au moins UN modèle qui soit intéressant (et que ce modèle soit fourni à votre taille !). Même si c’est juste un modèle ça peut valoir la peine, vu que ces revues coutent à peu près la même chose qu’un patron indépendant du commerce. Bien sur, l’idéal c’est que plusieurs modèles puissent vous être utiles…

Les pages de ce genre de revue, à part un ou deux articles sur la mode et la beauté et d’autres sujets censés intéresser le public féminin (sexisme quand tu nous tiens), sont dans la plupart dans ce genre :

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Une modèle habillée avec les pièces que l’on espère apprendre à construire avec les patrons du magazine. Dans un coin, nous avons le dessin technique de ces pièces (dos et devant), l’indication de la taille et le numéro correspondant au modèle sur le cahier de patrons.

Au milieu ou à la fin du magazine, nous arrivons à ce Cahier de patrons, dont la première page ressemble à ça:

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Vous avez certainement repéré les points communs avec le patron Burda utilisé comme exemple dans mon article précédent. Ici nous voyons les mesures utilisées pour définir la taille de chaque pièce de vêtement, plus des instructions pour prendre vos mesures.

Viennent après des explication générales sur l’utilisation des patrons :

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Je ne vais pas détailler toutes les informations contenues ici car ce serait redondant (et vous l’aurez certainement dans votre magazine de choix !). Ce sont des conseils pour le repérage des lignes de chaque patron et comment les copier, et d’autres tuyaux d’ordre général. Le plus important pour nous est dans le coin inférieur gauche: le niveau de difficulté. La même règle utilisée pour les patrons indépendants nous sert ici : Choisir un patron conforme à votre niveau en couture. Il se peut que d’autres revues indiquent déjà le niveau de difficulté sur la photo de la pièce, ce qui nous aiderait à gagner du temps au moment de les choisir, mais malheureusement ce n’est pas le cas ici.

Viennent ensuite les instructions sur les pièces elles-mêmes, avec le tableau de coupe pour chacune :

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Mais à quoi se réfèrent tous ces instructions? Eh bien, à ça:

DSC04450OH MON DIEU QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA? MT EYES!!!!

Ça, mes amis, c’est la feuille à patron. C’est une feuille taille A1 qui vient pliée dans la revue et qui comporte tous (ou une bonne partie de) les patrons proposés. Oui, ils sont tous sur une même feuille. Oui, on n’y pige rien. Mais pour essayer de vous rendre ce processus un peu plus simple, choisissons une pièce au hasard et suivons le chemin proposé par la revue pour sa production.

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J’ai choisi ce pantalon, qui n’apparait même pas sur la photo (allez vous en plaindre à l’éditeur de la revue). À côté de la non-photo nous avons, comme d’hab, le dessin technique avec la taille (il n’est proposé qu’en taille 38, rondes s’abstenir) et le numéro du modèle (110). Munis de ce numéro, nous passons au cahier de patrons:

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Nous voyons ici que le modèle 110 présente un niveau moyen-haut de difficulté (trois points), n’étant pas recommandé pour les débutants. Sur le tableau bleu en haut nous avons aussi les mesures de la taille (70cm) et des hanches (92cm). Si ces informations ne vous ont pas encore démotivé, poursuivons.

Ensuite nous avons le numéro des pièces à chercher sur la feuille à patron (35 à 39), le type du tracé (_._._.) et le numéro de la feuille (feuille 2). Ça semble cryptique mais tout cela peut être résumé à ça:

DSC04454Feuille 2

DSC04455Numéro des pièces et tracé recherché

Si vous m’avez suivi jusqu’ici, nous allons utiliser un procédé semblable à celui des patrons du commerce. D’abord, prenez un marqueur (par exemple, jaune, pour pas effacer le tracé original) et tracez sur les pièces du patron que vous voulez construire pour bien les distinguer des autres.

Ensuite, muni de papier calque ou bien de carbone, roulette et papier craft, copiez soigneusement ce tracé sur une autre feuille, puis rangez la feuille à patron originelle. N’oubliez pas d’indiquer, sur votre copie, de quoi s’agit ce patron (par exemple: « Pantalon velours, Revue Monde & Cia ed. 01. p. 15, piece 1/5, Devant »), pour des fins d’organisation et pour pouvoir retrouver facilement les instructions sur la revue si vous décidez de le refaire plus tard. Rangez ensemble toutes les pièces d’un même patron.

Reprenons la fiche de notre pantalon; nous n’avons pas encore fini de l’écrémer…

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Les informations que j’ai mis dans le carré rouge indiquent les fournitures nécessaires pour la construction de ce pantalon: tissu et métrage, puis les articles de mercerie. Au-dessous, la description des pièces accompagnée du dessin technique du modèle monté et démonté avec l’indication du droit fil (flèche vers le bas). Nous saurons aussi au moment de couper à quelle partie du pantalon correspond chaque pièce – par exemple, si l’on veut faire les poches dans une couleur différente ou modifier la ceinture.

Ensuite, viennent les instructions pour le montage du pantalon: le nombre de fois à couper chaque piece et l’ordre dans lequel elles doivent être assemblées. Et finalement (pas montré sur la photo) il y a le tableau de coupe avec indication du pli et du droit fil.

Une fois qu’on a compris comment utiliser les patrons d’un magazine, le procédé est à peu près pareil que pour n’importe quel autre patron. Rajoutez si nécessaire les valeurs de couture, copiez toutes les indications sur l’envers du tissu, coupez et, sauf si vous avez beaucoup d’expérience (mais si c’était le cas vous ne seriez pas là en train de lire cet article !), faites une toile pour tester le patron et faire tous les ajustements avant de le couper dans le vrai tissu.

Je ne sais pas si c’est le cas pour Burda, mais la revue brésilienne contient aussi un très sympathique « Mini-cours de couture » de quelques pages !

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Il explique comment thermocoller, monter une fermeture invisible, une poche de pantalon et un pied de col, entre autres… Bref, c’est très utile pour les débutants. Encore une fois, je conseille de tester les explications à blanc avant de les appliquer sur une pièce.

Ce petit cours est l’un des avantages du magazine sur les patrons du commerce, l’autre étant, bien sur, le plus grand nombre de patrons à disposition pour un même prix. Comme nous avons vu, pourtant, cette profusion peut être trompeuse; des fois il vaut mieux la peine d’investir dans un patron unique, qui est moins confus, propose plus de tailles et de variations et peut être archivé plus facilement, que d’acheter toute une revue remplie de pièces que vous ne souhaiteriez pas voir sur votre pire ennemie…

Sur notre prochain billet, je vous présenterai les patrons téléchargés d’internet, mes préférés !

Comment lire un patron du commerce – Partie 1b (Modifications)

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Vous souvenez-vous de la robe Burda 7460 que je vous ai montré au dernier billet?

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Je n’ai malheureusement pas des photos du processus de construction ni de la toile, mais je veux vous expliquer comment j’ai fait les modifications sur le patron originel. Voici la robe suggérée par Burda:

burdaWHO WORE BETTER?

Bon. J’ai suivi les instructions du patron (avec les petites modifications montrées sur l’article précédent) et j’ai construit ma toile. Mais en l’essayant, je ne me sentais pas confortable dedans. La robe est en fait bien plus serrée sur les hanches qu’elle le parait sur la photo (ce n’était pas un problème du choix de la taille, vu que j’ai même du la réduire au niveau des hanches). J’ai voulu donc l’augmenter à ce niveau et créer une ligne plus flatteuse sans modifier le haut. J’ai pris papier et crayon et commencé à esquisser…

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J’ai d’abord pensé à insérer des goussets sur les coutures de côté. Je ne l’ai pas testé, mais je pense que ça aurait donné un effet bizarre – la robe serait « triangulaire » sur le devant et proche du corps sur les côtés. Ce que je voulais était une forme plus arrondie, comme celle de la jupe corolle. L’idée des goussets était bonne, mais il fallait les distribuer par toute la jupe. Mon dessin suivant était donc celui-là:

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À droite vous voyez (en portugais, hohoho) la mesure de l’ourlet tel qu’il était prescrit par Burda (99cm) et, au-dessous, la mesure désirée (130cm). Pour avoir cette valeur, j’ai tout bêtement mesuré le bas d’une autre robe que je possédais et qui avait la forme que je voulais.

La robe Burda étant composée de 6 pièces (un devant, un dos et 4 pièces de côté), les goussets pourraient être insérés dans les coutures entre ces pièces – un total de 6 goussets.

J’avais donc 30cm (ouais, j’ai laissé tomber 1cm, allez vous en plaindre au nouveau pape) à partager entre 6 goussets, un compte pas du tout difficile à faire.

Les goussets sont des simples pièces triangulaires qui rajoutent graduellement de la largeur à la jupe. Pour créer une ligne harmonieuse, leur insertion commence à la hauteur des petites hanches – càd à environ 10cm au-dessous de la taille. La robe est donc bien ajustée jusqu’à cette hauteur, puis elle commence à s’ouvrir. C’est une excellente méthode pour cacher les culottes de cheval et assouplir la ligne des fesses et hanches fortes. J’ai profité pour les faires dans un tissu différent pour créer de la variété sur la robe.

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Finalement, après avoir construit la robe définitive selon toutes ces modifications, j’ai senti qu’elle n’était pas bien ferme au niveau de la poitrine (l’immense noeud papillon y a sans doute contribué). J’ai donc rajouté une bretelle qui passe autour du cou. Malheureusement, il ne me restait pas assez de tissu pour faire deux bretelles, ce qui aurait été préférable – la robe fait encore des petits plis sur le dos. Ma prof de couture a suggéré d’ajouter des petites baleines pour éviter cet effet, mais je n’ai pas essayé.

Voici une image du dos de la robe:

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Ça a été un projet marrant et qui n’a pas pris énormément de temps (la robe n’est même pas doublée, la partie la plus compliquée est l’insertion de la fermeture invisible…). En plus, les modifications m’ont permis de vraiment approprier le patron, en faisant de lui une création tout à fait originale! Alors, qu’attendez-vous pour essayer?

Comment lire un patron du commerce – Partie 1

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Et voilà finalement un article que j’avais promis à une lectrice depuis un moment…

J’ai essayé des patrons du commerce un certain nombre de fois dans ma vie. Il faut dire avant tout que même les patrons dits « faciles » dépendent quand-même d’une certaine connaissance en matière de couture pour que le vêtement puisse bien aboutir – il est toujours conseillé de savoir installer une fermeture éclair (qu’elle soit visible ou invisible), coudre des tissus stretch ou faire des ourlets invisibles à la main.

Mais rassurez-vous: il ne s’agit pas des habilités de l’autre monde ! Ma suggestion est de les pratiquer « à blanc » avant de vous essayer sur le vrai tissu et risquer de gâcher votre création. En attendant que je fasse des tutos spécifiques pour chacune de ces techniques (ce qui, vu mon taux de publication, parait loin d’arriver), voici un site en français avec d’excellentes ressources et des explications détaillés: http://www.coupecouture.fr/.

Revenons donc aux patrons du commerce. Je les classifie en trois types : Les patrons tout court, les patrons de revues et les patrons téléchargés d’internet. Burda, par exemple, en en propose les trois types*.

*AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ: Je n’ai jamais acheté un magazine Burda (en général je ne suis pas trop fan des modèles qu’ils proposent), j’en parlerai donc de manière générique basé sur d’autres magazines de couture.

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1. Les regles d’achat

Les patrons du commerce viennent dans une enveloppe comme celle de l’image. Ils peuvent être achetés à certaines merceries (Toto, par exemple) ou sur internet. Les prix varient de 6 à 20 euros selon des critères que je ne comprendrai jamais (les patrons Vogue, par exemple, sont pour moi les plus magnifiques, mais aussi les plus chers, et j’attends donc d’être un peu plus versée dans les arts de la couture pour m’en faire plaisir). L’avantage des patrons Burda c’est que pour un même prix vous avez deux ou plus variations d’un même modèle pour le prix. 

L’enveloppe montre plusieurs informations utiles sur le patron qu’il contient. D’abord, le niveau de difficulté (chez Burda, ils sont 4). Dans ce cas spécifique, j’avais été invitée à un mariage, je n’avais rien à me mettre dessus et j’étais débutante en couture; j’ai donc choisi un modèle classé « Facile », mais assez mignon quand-même. Nous avons ainsi la REGLE No 1 : Choisir un patron conforme à votre niveau en couture.

Nous voyons également ici le dessin technique des différents variations (qui nous montre, par exemple, que le modèle C est composé de pièces séparées pour le haut et la jupe, et qu’il va falloir faire face à une FERMETURE INVISIBLE) et les tailles dans lesquels le patron se décline : ici, de 32 à 44. REGLE No 2 : Choisir la bonne taille.

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Avec les deux premières règles, nous réduisons déjà le nombre de nos options. Mais regardons ensuite sur le dos de l’enveloppe: le tableau en haut montre la quantité de tissu dont vous aurez besoin par rapport à votre taille et la largeur du tissu (114 ou 140cm) et, à gauche, les types de tissu recommandés pour garantir le visuel vu sur les photos. Ce qui nous amene à la REGLE No 3 : Choisissez un tissu avec lequel vous pourrez travailler. Pour les débutantes donc, des tissus pas trop fins, sans stretch et sans motifs qui demanderaient des raccords (damier, rayé, vichy, etc.). Si le patron demande des tissus plus compliqués que ça, il vaudrait mieux d’en choisir un autre modèle pour éviter des frustrations.

En bas, à droite, nous avons à nouveau les dessins techniques avec l’indication de la longueur taille-ourlet et du tour de l’ourlet. Si vous voulez une robe plus longue ou plus large, il faudra choisir un autre modèle ou modifier celui-là (je vous montrerai ma solution sur un autre article).

Je suggère aussi une REGLE No 4 : Construire toujours une toile (cad, une sorte de « maquette » de la robe en toile de coton cheap) pour être sur de pouvoir bien suivre le processus sans découvrir, après avoir coupé toutes les pièces, qu’il aurait fallu rajouter deux centimètres pour la couture.

Le côté gauche du tableau inférieur montre d’autres informations intéressantes. D’abord, les articles de mercerie dont vous aurez besoin pour créer la robe (dans ce cas, de la triplure – cad du thermocollant rigide – et une fermeture éclair invisible de 40cm). Ainsi donc, nous avons la REGLE No 5 : Réunissez tout le matériel nécessaire avant de commencer. Si vous achetez le patron en mercerie, profitez pour prendre aussi les autres articles et peut-être meme le tissu dans la quantité indiquée – et n’oubliez pas le tissu pour la toile !

2. Interprétation

En arrivant à la maison, vous ouvrez le paquet, avide de vous mettre à l’oeuvre, mais vous vous voyez devant d’immenses feuilles de papier de soie hyperfin couvert de lignes qui ne semblent pas faire du sens.

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Pas tout à fait ça mais presque. La photo vient d’ici vu que mon patron est coupé depuis fort longtemps.

Ce sont les différentes pièces qui constituent la robe et ses variations, avec toutes les tailles. Ces pièces sont numérotées; elles ne sont pas toutes nécessaires pour toutes les variations contenues dans la même enveloppe. Pour savoir quelles sont les pieces dont vous aurez besoin, il faut consulter la feuille d’instructions (qui heureusement n’est pas en papier de soie!) contenue dans l’enveloppe:

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J’ai choisi le modèle B (celui avec l’énorme noeud papillon devant), et j’aurai donc besoin des pièces 1-9. Faites aussi attention au nombre de fois où il faut couper chaque pièce; certaines seront coupées « au pli ».

Profitez de ce moment pour lire soigneusement toutes les instructions de construction pour être sure que vous serez capable de les suivre.

Le prochain pas sera de tout déplier et de chercher le tableau ci-dessous:

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Il s’agit du tableau détaillant les règles de Burda pour établir les tailles de ces modèles. On verra ci-dessous comment faire des modifications au cas où vous n’appartiendrez pas totalement à une de ces tailles (c’est le cas pour presque tout le monde d’ailleurs). Pour l’instant, choisissez la taille correspondante à votre mesure la plus forte – les hanches ou la poitrine, par exemple – vu qu’il est plus facile d’enlever des centimètres une fois la robe coupée que d’en ajouter.

À droite, il y a d’autres instructions pour la coupe et le montage. Il est extrêmement important de savoir si les coutures ont déjà été ajoutées au patron ou pas (dans ce cas, il faut les ajouter).

Apres avoir choisi sa taille, il faut la repérer dans la feuille. Chacune des tailles y est symbolisé par un type de ligne pointillée:

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Avec un crayon de couleur, tracez sur la ligne qui vous convient pour qu’elle soit bien visible.

3. Modifications

Mes mesures sont extrêmement hétérogènes: j’ai une poitrine 38, une taille 36 et des hanches 40.  Il y a dans ce cas deux options: soit vous construisez le vêtement normalement selon la taille la plus grande et vous faites les modifications après, soit vous modifiez directement le patron avec des traits reliant les différentes tailles, comme dans l’exemple ci-dessous:

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Les hanches sont tracées en taille 40; j’ai graduellement diminué cette mesure pour aboutir au tracé de la taille 36 à la taille, en l’augmentant à nouveau jusqu’à 38 pour la poitrine. Il est très important de ne pas faire des modifications trop brusques; il faut que ce soit bien graduel et organique.

4. Coupe

Ayant tracé votre taille, c’est le moment de la couper. Comme vous voyez dans l’image ci-dessus, je n’étais pas certaine de ce que je faisais, et j’ai donc simplement coupé sur la ligne de la taille la plus grande et plié le patron vers l’arrière;  comme ça, si la taille n’avait pas été bien choisie ou si mes modifications s’avéraient inappropriées j’aurais eu la chance de revenir en arrière. Un autre avantage est de pouvoir réutiliser le patron pour des gens ayant des mesures différentes des miennes.

Si vous désirez préserver votre patron encore davantage, voici deux idées:

1) Le retracer, sans couper, à l’aide de votre roulette (ou mieux, de papier calque) sur un papier séparé;

2) Le thermocoller et le couper ensuite.

Il est arrivé le moment de couper votre toile/tissu ! Une des feuilles aura les diagrammes suivants:

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Il s’agit, en bas à droite, des tableaux de coupe. Ils indiquent comment doivent être positionnées vos pièces sur le tissu pour obtenir une coupe à la fois correcte et le plus économique possible. Il est très important de suivre ces indications et de faire très attention au droit fil du tissu (càd le sens parallèle à la lisière, qui est la bordure moche de ce dernier). La ligne pointillée à gauche de chaque tableau indique le pli – le tissu sera plié en deux pour que les pièces qui doivent être coupées 2x soient rigoureusement pareilles, et pour que les pièces posées « au pli » (souvent, le milieu devant) soient parfaitement symétriques.

Pliez le tissu endroit sur endroit, épinglez les pièces dessus dans la position indiquée (d’habitude je vérifie le droit fil avec une règle et une équerre), transférez des deux côtés tous les traits, pinces et autres repères avec une roulette et du carbone, calculez une valeur de couture d’au moins 1,5-2cm et, finalement, coupez. Ça fait peur, hein? Puis il sera question de suivre les instructions du paquet pour construire la toile, l’essayer, la corriger et, enfin, se lancer dans la construction de la robe elle-même…

Voici une photo de la mienne pour vous faire envie… je vous raconterai dans un prochain billet comment j’ai décidé et réalisé mes modifications.

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