En nettoyant mon garde-robe récemment je m’en suis rendu compte – et pas pour la première fois – que, comme beaucoup de femmes, j’ai beaucoup trop de fringues, mais au moment de m’habiller je n’ai jamais rien à me mettre dessus.
Dans mon cas au moins, la raison en est très simple : j’ai beaucoup de robes habillées et pas assez de pièces basiques, à porter tous les jours. Du coup, à chaque fois qu’il me faut aller dans un endroit informel – le supermarché, chez un ami, au cours de couture – je suis réduite à porter toujours les mêmes vieilles fringues que tout le monde a déjà vu mille fois car je manque de variations. En prime, M. Petites Mains change rarement de son uniforme de jean+tshirt, ce qui rend mes pauvres belles robes encore plus déplacées quand on sort avec des amis juste pour boire un verre ou quelque chose comme ça.
Je souffre aussi d’un autre défaut commun à beaucoup de femmes qui apprennent la couture : nous ne voulons faire que des belles fringues. C’est tellement simple et pas cher d’acheter des tshirts que personne voudrait perdre quelques heures de sa vie pour en fabriquer. À cause de ce genre de pensée, j’ai longtemps méprisé les tutos sur internet qui montraient aux les apprenties couturières comment faire des tshirts – même si c’est exactement ça qui manquait à mon garde-robe, et même si je trouve difficile de trouver dans le commerce des produits qui m’aillent bien, avec une certaine qualité et un prix juste.
Mais depuis quelques semaines je me dédie finalement à changer cette situation. J’ai trouvé des beaux jerseys, bien légers comme je les aime, et je veux les transformer en petits hauts pour la vie de tous les jours.
Bien sur, coudre avec des jerseys n’est pas évident – tout le travail de création du patron, de coupe et de couture est différent par rapport aux tissus non-extensibles. Ainsi donc, pour m’entrainer j’ai encore une fois ouvert ma malle de Mary Poppins pour en sortir les vieux tshirts de Monsieur – j’en ai un stock assez important en ce moment et c’est toujours bien d’en utiliser quelques-uns. En plus, si j’en gâchais dans le processus ce n’était pas très important.
Mes premiers tshirts sont donc des cousins du monstre de Frankenstein ; tandis que ce malheureux était construit avec des morceaux de gens morts, mes tshirts sont faits avec des morceaux de tshirts morts. En certaines occasions j’ai profité de l’image imprimée sur la pièce, en d’autres juste du tissu car la couleur me plaisait.
Mon patron basique a été dessiné ayant pour base ce tutoriel (en anglais) chez madmim.com et il me va tres bien, quoiqu’il manque encore quelques ajustements (surtout sur les manches, mais j’y arriverai!).
Voici quelques photos de mes premières créations, que j’espère pouvoir expliquer en plus de détail dans des billets futurs !
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