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Tutoriel: le chapeau Garbo

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Bonjour et une bonne année à tout le monde ! Je ne sais pas vous, mais dans la maison Tites Mains ces petites vacances de fin d’année ont été plutôt productives – dans les prochains billets je vous montrerai quelques-unes de mes réalisations, faites pour moi ou comme un cadeau de Noel à quelqu’un.

Vu qu’il nous reste encore quelques mois d’hiver, on va commencer avec le Chapeau Garbo:

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C’est un chapeau simple style béret basque, réalisé ici en tweed (mais on peut choisir le tissu qu’on veut) et entièrement doublé. Je l’ai fait à partir de ce tutoriel (en anglais) d’annekata, dont voici ma version:

– Pour créer le chapeau doublé, suivre les instructions deux fois: une pour le tissu externe et autre pour la doublure.

1. Dessiner (à l’aide d’un gros plat ou moule à tarte) deux cercles de 30cm de diamètre.

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2. Au centre d’un de ces cercles, en dessiner un deuxième de 15cm de diamètre et le découper (ici j’ai cousu deux morceaux de tweed car je n’en avait pas assez mais il est mieux de le faire en un seul morceau).

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3. Mesurer le tour de tête et couper une bande de cette longueur, plus 1cm pour la couture et 5cm de longueur. Pour la bande de ma doublure, j’ai choisi de couper un morceau d’un vieux t-shirt bien doux, vu qu’elle serait directement en contact avec ma peau et j’ai tendance à faire des allergies (la doublure elle-même est dans un autre tissu de mon sac à restes).

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4. Épingler les deux cercles endroit contre endroit et coudre tout autour du bord extérieur, ainsi que le côté court des bandes pour les fermer. Puis diviser le cercle intérieur du chapeau (celui de 15cm) et la bande par 4, en marquant les quartiers à la craie.

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5. Insérer la bande dans le chapeau, endroit contre endroit, et épingler au bord, en faisant coïncider les quartiers marqués à la craie. Coudre tout autour. En ce moment vous auriez déjà un chapeau non-doublé tout prêt (il ne resterait qu’à faire une finition pour le bord de la bande). Mais vu que vous avez eu le travail de suivre les instructions deux fois, on va quand-même le doubler…

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6. Cranter tout autour du chapeau et de la bande, en faisant attention à ne pas couper les coutures. Faire pareil avec la doublure.

7.  Je n’ai malheureusement pas pris de photo du montage de la doublure, mais ce n’est pas difficile (je suggère aussi de regarder les photos sur le tuto originel): retourner le chapeau « extérieur » sur l’endroit et laisser la doublure sur l’envers. Insérer le chapeau extérieur dans la doublure, en faisant coïncider les bords des deux bandes – Les chapeaux seront ainsi endroit contre endroit (c’est magique, hein?). Coudre tout autour, en laissant une ouverture de 10cm pour retourner.

8. Finalement, cranter les valeurs de couture et retourner le chapeau. Fermer l’ouverture avec un point glissé à la main (ou surfiler à la machine à 2mm du bord) et ajouter les décorations voulues : j’ai juste fait un petit noeud papillon en tweed pour donner un air classieux et unique à mon chapeau, mais vous pouvez penser à des fleurs, des rubans, des animaux empaillés, etc.

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Il est bien chaud et confortable pour l’automne et l’hiver, et mignon sans être trop m’as-tu-vu. Je veux bien en refaire une version avec des cercles plus larges (style Rembrandt) pour voir qu’est-ce que ça donne!

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Le chapeau peut aussi être laissé sans aucune décoration, bien sur… Mais c’est sympa d’avoir un truc distinctif, je trouve. Mon noeud papillon m’a aussi servi à cacher la couture sur la bande.

Comme ce chapeau est entièrement doublé, il peut également être porté du côté de la doublure (dans ce cas il vaut mieux le laisser sans décoration ou en choisir qui ne fassent pas trop de volume:

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Si vous décidez d’essayer ce tuto, ne laissez pas de m’envoyer des photos et des commentaires ! Et un excellent 2014 à tout le monde !

Pour ceux aiment les patrons du commerce…

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Coucou,

J’ai plus de problèmes personnels en ce moment que je n’aurais cru possible il y a quelque temps. J’ai des photos prêtes pour quelques tutos , ainsi que d’autres matériaux à partager, mais par vraiment le temps d’écrire ici (des fois le tuto prends plus de temps à élaborer que le vêtement lui-même!).

J’espere pouvoir revenir bientôt; en attendant, voici un site que je viens de découvrir et qui sera bien utile pour ceux qui aiment bien coudre à la maison en utilisant les patrons du commerce: Make This Look. Peu importe que le nom soit en anglais, la proposition peut être comprise par tous: le site réunit des photos de robes plus que désirables vendues par des magasins prestigieux et suggère quel est le patron du commerce qui s’en rapproche le plus pour que tu puisses la récréer chez toi, à moins de frais et avec plus de satisfaction! Une excellente idée, si vous me demandez mon avis.

 

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Lisez aussi ma série sur l’interprétation des patrons du commerce: Partie 1, Partie 1b, Partie 2Partie 3

La magie du patronage

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Ce que vous voyez là-dessus c’est un takenoko, ou « pousse de bambou », une création de Tomoko Nakamichi dans son excellent Pattern Magic et recréée par moi. J’ai l’intention de publier bientôt un tuto plus détaillé sur la construction de ce patron à l’usage de ceux qui voudront oser cette série de bouquins.

Il ne s’agit pas d’une série pour les débutants; en effet, il est nécessaire d’avoir quelques bonnes connaissances en patronage pour comprendre les explications et modifications des patrons de base – d’ailleurs, ces patrons de base sont fournis, mais si vous n’êtes pas une femme japonaise (ce qui est mon cas, comme mon mannequin illustre assez bien) il vaut mieux commencer à partir d’une base faite à vos mesures. Il est nécessaire aussi d’avoir des connaissances solides en construction, vu que le bouquin traite de concepts plus que de vêtements finis – ainsi, ce n’est peut-être pas intéressant pour tout le monde.

J’ai remarqué sinon qu’après des vacances loin de la machine à coudre (mais dans lesquelles j’ai quand-même lu attentivement chaque ligne de ce premier volume de Pattern Magic et quelques autres ouvrages sur la couture) mes habiletés en couture et patronage se sont améliorées – et je pense que cela se doit à ma méthode de travail, que j’utilise en effet pour d’autres activités (comme le dessin ou la cuisine). Elle consiste à construire la pièce d’abord dans la tête, entièrement, dans tous les détails, en laissant de préférence quelques jours pour qu’elle puisse bien se solidifier – et seulement après passer à son exécution, en suivant les pas déjà créés dans l’esprit par avance.  Malgré la petite bandelette de tissu restée pour une erreur débile quelconque au bas de mon takenoko, je peux dire que je suis plutôt satisfaite de cette collaboration entre mon cerveau et mes mains.

Je n’ai pas encore décidé si je veux transformer ce patron en haut ou en robe (peut-être les deux) mais c’est sur qu’il deviendra quelque chose d’intéressant dans un futur proche, dès que la construction est finie dans mon esprit!

Petite pause peut-être

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Coucou tout le monde,

Comme le reste du pays, ce blog fonctionne aussi un peu plus lentement en été. Parmi les divers voyages et les essais (inutiles) de rattraper mon travail, pour ne pas parler du départ en vacances de mes cours de couture, je ne pense pas que je trouverai du temps pour publier quoi que ce soit pendant les prochaines semaines.

Pendant ce temps, profitez de vos vacances si vous en avez, allez au soleil car il n’est pas souvent au rendez-vous et faites-vous le plein de petites robes avec le tshirt de vos hommes pour défiler à la plage. Moi je vous dis à bientôt 🙂

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Un vrai corps dans la robe

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La semaine dernière j’ai finalement eu, pour la première fois, l’opportunité de porter ma robe « sac à pain » (il faut encore que je lui trouve un nom approprié). Elle a reçu des mots élogieux de mes amis même avant qu’ils sachent que c’était moi qui l’avait faite. Donc, petit succès… Les photos ne sont pas géniales mais vous avez  au moins l’opportunité de connaitre mon ami Rudolph et d’admirer mes fraisiers urbains (qui en ce moment sont tous chargés de bonnes fraises bien rouges!).

Quelques commentaires :  La robe pourrait être légèrement plus serrée à la taille (mon mannequin est un peu plus épais que moi et je n’ai pas pris en compte ce fait au moment du montage) et j’aurais pu attacher la ceinture 1-2 cm plus bas (elle arrive juste au début de mes côtes). Il faut aussi que je serre un peu plus les emmanchures. Mais finalement j’adore cette robe !

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Transformation de tshirts: des shorts de gym

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Je suis la première à admettre que cette transformation n’est pas la plus élégante ni la plus appropriée à tous les types de corps, mais il faut quand-même reconnaitre qu’elle est intelligente. On commence avec un tshirt grande taille et on finit avec des shorts bien confortables pour rester à la maison ou faire du sport (vu que c’est du coton, les shorts sont bien respirants). Une autre idée excellente serait de profiter des vieux tshirts de papa et maman pour faire des vêtements confortables pour que les petits puissent jouer à volonté…

J’ai vu le tuto pour la première fois sur Cut Out & Keep, mais il parait avoir été supprimé 😦 Ça fait presque trois ans que je les ai fait, donc je ne me souvenais pas trop exactement de la méthode.

Heureusement l’internet est grande et toute-puissante, et grâce à ça j’ai pu retrouver le même tuto sur un autre site de travaux manuels, le vénérable Craftster. On va espérer qu’il y restera ! Le voici: T-shirt shorts.

Pour ceux et celles qui ont des difficultés avec la langue de la reine, il suffit de penser que les emmanchures (càd le trou où sont cousues les manches) serviront comme l’entrejambe (il est mieux d’ouvrir un peu plus la courbe du derrière  pour accommoder les fesses si elles sont volumineuses). Le tuto résumé est comme suit (consulter aussi les photos du billet original):

Couper les manches et le haut du tshirt en suivant la courbe, puis diminuer la longueur selon celle souhaitée pour le short (en laissant 2-3cm pour l’ourlet).

Coudre la courbe des emmanchures en les fermant. Profiter de cette étape pour faire un ourlet régulier pour le short.

Ouvrir le « tube » obtenu et faire coincider les deux coutures des emmanchures, endroit contre endroit. Vous remarquerez que ça fait déjà une forme de short, manquant juste la couture intérieure des jambes. Faire cette couture.

Finalement, faire un tube large (4cm)  avec ce qui reste de tissu, le coudre à la taille du short et passer un élastique (c’est ce que j’ai fait) ou un cordon dedans pour le serrer. Et c’est tout !

J’en ai fait deux à l’époque, en faisant attention pour préserver l’image du tshirt. Mon conseil est d’utiliser les configurations de couture élastique de votre machine, ou alors un zigzag fin et bas, pour que les coutures ne puissent pas se défaire (ça m’est arrivé sur la première version de ce short, heureusement j’étais chez moi !).

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La jupe de base

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En couture, tout ce que l’on peut créer est fait à partir d’une base – on dit donc la jupe de base, le corsage de base, la robe de base (faite à partir du corsage de base), etc. C’est ces bases que l’on apprend à construire, à nos mesures, aux cours de couture et coupe à plat de la ville de Paris. Ensuite on nous montre les modifications possibles.

Pour info, il existe des entreprises qui vendent ces bases de couture toutes prêtes à plusieurs tailles – des fois même sur mesure – pour que la patronniere expérimentée puisse les modifier à l’aise sans devoir tout redessiner à chaque fois. Ce magasin américain, par exemple, vend ces patrons de base – en anglais, « slopers » ou « sewing blocks ». Et voici un article très intéressant (en anglais) sur la création professionnelle de patrons de couture.

Cette jupe est la plus basique possible: une jupe droite, avec deux pences de chaque côté du devant et du dos, fermeture invisible sur le dos et ceinture droite, avec une fente de 12cm sur l’arrière. Vu que je l’ai faite un peu longue, elle me servira surement pour des occasions professionnelles.

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Elle ne tombe pas aussi bien sur le mannequin que sur mon corps (et mes habiletés de repassage laissent beaucoup trop à désirer), mais je pense qu’on peut déjà en faire une idée. La jupe est bien cintrée et j’aimerais bien qu’elle le fut encore un peu plus (je la trouve encore un peu large par rapport à ma propre taille), mais du à la morphologie de mon corps il aurait été nécessaire de modifier le patron et y ajouter une ceinture en forme au lieu de la ceinture droite – ce que je ferai surement pour ma prochaine jupe.

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Un détail de la fermeture à l’arrière avec le bouton. Au début j’avais mis une agrafe pour la fermer mais ça ne seyait pas bien. C’était donc utile d’apprendre à faire des boutonnières.

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Ma boutonnière est très moche et tordue car j’ai eu des problèmes avec la machine à mi-chemin; après avoir épuisé ma collection de jurons (et démonté la machine à moitié plusieurs fois) j’ai découvert que l’aiguille n’était pas assez épaisse pour traverser les deux couches de tissu plus le thermocollant. Mais ça se voit à peine (je le crois et je l’espère)  quand la jupe est mise.

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Et voici un détail de la fente; la doublure est cousue à la main sur le bord. Remarquez la belle finition en pointe (à droite). J’essayerai de faire un tuto pour cette finition (et d’autres) lors de la construction de ma prochaine jupe.

Ce qu’il me faut maintenant c’est de prendre le temps pour bien étudier les modifications possibles et créer une collection de jupes originales à mon gout (et à mon corps…).

Petites réparations

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J’ai pas mal réalisé de vêtements pendant ces trois dernières années. Pourtant, il y a certaines de mes créations que j’ai rarement portées. Cette semaine, ayant eu un peu de temps libre, j’ai décidé de les analyser et comprendre pourquoi je ne me sentais pas bien dedans.

J’ai commencé par la Robe Science, dont j’ai parlé il n’y a pas longtemps. Je l’ai mise pour la fête de la musique puisqu’elle est confortable. Mais je me sentais un peu bizarre dedans. La robe me paraissait un peu trop longue pour le modèle trapèze et la finition ne me plaisait pas – la partie haute ne « collait » pas bien avec la jupe. Ainsi, après l’avoir lavée, je me suis remplie de courage et commencé à couper.

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La finition originelle

J’ai coupé autour de la ligne de couture, en éliminant toute la bande inférieur du tshirt rouge et en le séparant de la jupe dans le processus.

Puis il a suffi de recoudre la jupe au tshirt en suivant la ligne de la robe. Il m’a fallu diminuer un peu la largeur de la bande blanche pour ce faire. Un bon repassage et j’ai une « nouvelle » robe tshirt facile à porter, d’une longueur plus agréable (la robe a perdu autour de 4cm) et avec une finition plus lisse.

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Nouvelle finition

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À l’envers

Ensuite, il fallait penser à ma vieille Robe Kimono. Je ne comprends pas trop pourquoi, mais l’ayant déjà portée plusieurs fois à l’époque où je l’ai terminée, ça m’a un peu choquée de l’essayer un jour et constater qu’elle ne m’allait pas (ou plus) du tout. La ceinture était trop large et trop molle, les deux côtés n’étaient pas pareils… enfin, plein de petits problèmes.

Pour les résoudre, il m’a fallu un petit peu plus de courage, non pas exactement pour couper dedans (ça n’a pas été nécessaire), mais pour défaire une bonne partie de mon travail.

D’abord, il a fallu défaire presque entièrement la fermeture éclair invisible sur la latérale, histoire de pouvoir diminuer la ceinture et égaliser les côtés (de l’autre côté il a suffi de pincer l’excès et de le coudre). J’ai retiré 1cm de chaque côté, dans un total de 4cm.

En essayant la robe sur moi, il était facile de voir que la ceinture manquait aussi de fermeté. Je l’ai donc mesurée et coupé un morceau de thermocollant maille à la taille approprié (n’utilisez pas le thermocollant papier qu’on trouve partout, c’est juste pas agréable de l’avoir près du corps).

L’idéal aurait été, bien sur, de doubler la ceinture entièrement avec le thermocollant au milieu, mais même pas dans un million d’années j’allais défaire la robe pour ça. Du coup j’ai juste thermocollé la ceinture sur l’envers:

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Et pour garantir que ça tiendrait (vu que la colle a la sale tendance de partir avec la sueur et les lavages) j’ai cousu les lignes de côté et aussi passé une couture sur la ceinture elle-même, superposée au sillon de la couture originale:

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Et de cette manière la robe est devenue bien plus ajustée, confortable et facile à porter. Voici quelques images:

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Maintenant elle embrasse bien mieux le corps et la ceinture plus rigide fait plus penser à un obi de kimono.

Moralité: même si une création vous a déjà couté des heures innombrables de travail, il vaut bien la peine de lui en dédier quelques-unes de plus si le résultat est moins que parfait… Je considère avoir gagné deux nouvelles robes pour mon garde-robe cette semaine !

Comment faire une boutonniere à la machine

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Les dernières semaines ont été à peu près nulles pour la couture (excepté par les cours, qui de plus sont terminés pour l’année, snif) mais ce weekend j’ai pu finalement m’y dédier un peu. J’ai fait des réparations sur une petite dizaine de vêtements (à moi et à Monsieur) qui attendaient dans une pile un moment de patience et résignation de ma part. Et terminée cette tâche plutôt ingrate (mais étrangement gratifiante), j’ai décidé d’explorer un peu plus les ressources de ma machine et apprendre à faire des boutonnières.

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Vous pouvez voir qu’il a fallu plusieurs essais…

Les boutonnières à la machine ne sont certes pas aussi belles que celles faites à la main, surtout si cette main est professionnelle (ma prof de couture recommande les services de Mireille) mais pour une solution rapide et pratique c’est bien utile de savoir se débrouiller. Le plus important est, bien sur, *toujours* faire quelques boutonnières de test, de préférence sur le même tissu et à la taille désirée, pour être sur de ne pas gâcher la pièce principale.

J’imagine que toutes les machines sont différentes, mais pas autant que ça; j’espère donc que ce tuto puisse être utile à d’autres gens que moi !

Pour commencer, on va identifier les points de boutonnière à la machine. J’ai trouvé les miens pas élimination car ils n’étaient pas indiqués sur le manuel ¬¬.

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La boutonnière est créée en 4 étapes (càd les deux extrémités et les deux côtés). Les points sont indiqués tout à gauche dans ma machine. Là j’ai réglé la machine sur l’étape 1 pour commencer.

Ensuite, changez le pied presseur  de la machine pour le pied boutonnière. Il est réglable et présente des petites marques correspondantes aux mesures.

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Puis on va mesurer le bouton et tracer la boutonnière correspondante. Ma méthode est bien instinctive, comme montré sur la photo ci-dessous:

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Tracer le haut et le bas du bouton, puis unir ces deux traits par une ligne droite.

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Mettez ensuite le tissu à la machine, en faisant coïncider le début de la boutonnière avec la première marque du pied boutonnière  et en ouvrant ce dernier de manière à englober toute l’extension tracée. Le trait long doit être au centre de la « fenêtre » du pied boutonnière. J’espère que la photo soit plus claire que ces explications :

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Réglez la machine sur la premiere étape de la boutonniere et choisissez la longueur de point appropriée (sur ma machine, indiquée par un petit zigzag entre le 0 et le 1, en haut).

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Le plus le réglage est proche du 0, le plus les points seront rapprochés, et le plus il est proche du 1 le plus éloignés seront les points.

Ce que la machine va faire est coudre un rectangle de la taille choisie avec un zigzag menu, en laissant un petit espace au centre pour que le bouton puisse passer. L’étape 1 coud de haut en bas, 2 et 4 font les extremités et 3 coud de bas en haut. Baissez l’aiguille et commencez à coudre.

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Le pied boutonnière se ferme à la mesure que l’on coud, et en arrivant au bout il commence à coudre sur place. Faites attention pour ne pas le laisser trop faire en ce moment. Levez l’aiguille, en mettant le réglage de la machine sur la 2eme étape de la boutonnière. Cousez.  Attention: Sur la 2eme et la 4eme étapes, ne laissez la machine faire plus que 4-5 points ou la finition sera trop grossière.

Avec l’aiguille levée, choisissez l’étape 3 et cousez jusqu’à la premiere extremité de la boutonnière (cette fois la machine ne s’arretera pas automatiquement, faites donc attention au moment auquel il faut s’arrêter).

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Finalement, réglez la machine sur l’étape 4 (dans mon cas, elle est pareille à 2) et faites 4-5 points comme expliqué ci-dessus. Coupez le fil et retirez la pièce de la machine.

Voici la boutonnière sur l’envers et sur l’endroit:

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Utilisez alors le découd-vite pour ouvrir la boutonnière, en déchirant le tissu.

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Et voilà, votre boutonnière est prête ! Sur un vêtement où il en faut plusieurs, faites attention à toutes les coudre bien identiques pour ne pas détruire l’effet d’ensemble.

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Il ne reste qu’à couper tous ces fils qui trainent…

Transformation de t-shirts: chemise pirate

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Bon, je reviens d’un voyage de 10 jours et je n’ai pas eu énormément de temps de m’occuper de cet espace. Vu que les transformations de tshirts semblent jouir d’un certain succes parmi mes lecteurs (et parmi ceux qui arrivent grâce à des recherches sur Google) je vais en partager une autre, pas une robe mais un haut cette fois: la chemise pirate.

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L’execution en est bien simple. J’ai commencé, encore une fois, avec un vieux tshirt de Monsieur. La différence entre ce haut et les petites robes montrées ailleurs est qu’ici on peut aisément utiliser un tshirt à notre taille, aucun besoin d’en choisir un plusieurs tailles plus grand pour avoir assez de tissu.

Puis il est question de couper les manches et ajuster la taille du tshirt selon vos mesures. Utilisez un de vos débardeurs comme modele. Coupez aussi la forme du décolleté (qui peut être rond ou en V selon votre préférence). L’idée c’est de créer un nouveau débardeur.

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Je ne connaissais pas encore les techniques de finition de tshirts à l’époque où j’ai réalisé cette piece, donc j’ai juste plié les parties coupées 1cm vers l’arriere et cousu pour leur donner une finition.

Ensuite, j’ai pris une chemise blanche que j’avais acheté à 1 euro aux Puces. Elle était trop grande pour moi, mais parfaite pour ce projet. Je ne voulais pas de manches longues, donc je les ai coupées 2cm après la couture de l’épaule et laissées sans finition – ce traitement « grossier » est en ligne avec le theme « pirate » de la chemise. puis, en fermant les boutons, j’ai coupé la chemise dans le sens de la largeur à la hauteur de la poitrine et un peu au-dessus des hanches (il faut mesurer cette hauteur par rapport à l’ourlet du débardeur que nous venons de créer).

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Il suffit alors de monter la chemise coupée dans le débardeur, en l’attachant avec des points invisibles. On crée ainsi un effet de sobreposition sans augmenter le volume du vêtement au niveau de la taille ni créer des plis disgracieux.

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