Archives de Catégorie: Tuto

Transformation de tshirts: des shorts de gym

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Je suis la première à admettre que cette transformation n’est pas la plus élégante ni la plus appropriée à tous les types de corps, mais il faut quand-même reconnaitre qu’elle est intelligente. On commence avec un tshirt grande taille et on finit avec des shorts bien confortables pour rester à la maison ou faire du sport (vu que c’est du coton, les shorts sont bien respirants). Une autre idée excellente serait de profiter des vieux tshirts de papa et maman pour faire des vêtements confortables pour que les petits puissent jouer à volonté…

J’ai vu le tuto pour la première fois sur Cut Out & Keep, mais il parait avoir été supprimé 😦 Ça fait presque trois ans que je les ai fait, donc je ne me souvenais pas trop exactement de la méthode.

Heureusement l’internet est grande et toute-puissante, et grâce à ça j’ai pu retrouver le même tuto sur un autre site de travaux manuels, le vénérable Craftster. On va espérer qu’il y restera ! Le voici: T-shirt shorts.

Pour ceux et celles qui ont des difficultés avec la langue de la reine, il suffit de penser que les emmanchures (càd le trou où sont cousues les manches) serviront comme l’entrejambe (il est mieux d’ouvrir un peu plus la courbe du derrière  pour accommoder les fesses si elles sont volumineuses). Le tuto résumé est comme suit (consulter aussi les photos du billet original):

Couper les manches et le haut du tshirt en suivant la courbe, puis diminuer la longueur selon celle souhaitée pour le short (en laissant 2-3cm pour l’ourlet).

Coudre la courbe des emmanchures en les fermant. Profiter de cette étape pour faire un ourlet régulier pour le short.

Ouvrir le « tube » obtenu et faire coincider les deux coutures des emmanchures, endroit contre endroit. Vous remarquerez que ça fait déjà une forme de short, manquant juste la couture intérieure des jambes. Faire cette couture.

Finalement, faire un tube large (4cm)  avec ce qui reste de tissu, le coudre à la taille du short et passer un élastique (c’est ce que j’ai fait) ou un cordon dedans pour le serrer. Et c’est tout !

J’en ai fait deux à l’époque, en faisant attention pour préserver l’image du tshirt. Mon conseil est d’utiliser les configurations de couture élastique de votre machine, ou alors un zigzag fin et bas, pour que les coutures ne puissent pas se défaire (ça m’est arrivé sur la première version de ce short, heureusement j’étais chez moi !).

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Comment faire une boutonniere à la machine

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Les dernières semaines ont été à peu près nulles pour la couture (excepté par les cours, qui de plus sont terminés pour l’année, snif) mais ce weekend j’ai pu finalement m’y dédier un peu. J’ai fait des réparations sur une petite dizaine de vêtements (à moi et à Monsieur) qui attendaient dans une pile un moment de patience et résignation de ma part. Et terminée cette tâche plutôt ingrate (mais étrangement gratifiante), j’ai décidé d’explorer un peu plus les ressources de ma machine et apprendre à faire des boutonnières.

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Vous pouvez voir qu’il a fallu plusieurs essais…

Les boutonnières à la machine ne sont certes pas aussi belles que celles faites à la main, surtout si cette main est professionnelle (ma prof de couture recommande les services de Mireille) mais pour une solution rapide et pratique c’est bien utile de savoir se débrouiller. Le plus important est, bien sur, *toujours* faire quelques boutonnières de test, de préférence sur le même tissu et à la taille désirée, pour être sur de ne pas gâcher la pièce principale.

J’imagine que toutes les machines sont différentes, mais pas autant que ça; j’espère donc que ce tuto puisse être utile à d’autres gens que moi !

Pour commencer, on va identifier les points de boutonnière à la machine. J’ai trouvé les miens pas élimination car ils n’étaient pas indiqués sur le manuel ¬¬.

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La boutonnière est créée en 4 étapes (càd les deux extrémités et les deux côtés). Les points sont indiqués tout à gauche dans ma machine. Là j’ai réglé la machine sur l’étape 1 pour commencer.

Ensuite, changez le pied presseur  de la machine pour le pied boutonnière. Il est réglable et présente des petites marques correspondantes aux mesures.

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Puis on va mesurer le bouton et tracer la boutonnière correspondante. Ma méthode est bien instinctive, comme montré sur la photo ci-dessous:

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Tracer le haut et le bas du bouton, puis unir ces deux traits par une ligne droite.

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Mettez ensuite le tissu à la machine, en faisant coïncider le début de la boutonnière avec la première marque du pied boutonnière  et en ouvrant ce dernier de manière à englober toute l’extension tracée. Le trait long doit être au centre de la « fenêtre » du pied boutonnière. J’espère que la photo soit plus claire que ces explications :

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Réglez la machine sur la premiere étape de la boutonniere et choisissez la longueur de point appropriée (sur ma machine, indiquée par un petit zigzag entre le 0 et le 1, en haut).

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Le plus le réglage est proche du 0, le plus les points seront rapprochés, et le plus il est proche du 1 le plus éloignés seront les points.

Ce que la machine va faire est coudre un rectangle de la taille choisie avec un zigzag menu, en laissant un petit espace au centre pour que le bouton puisse passer. L’étape 1 coud de haut en bas, 2 et 4 font les extremités et 3 coud de bas en haut. Baissez l’aiguille et commencez à coudre.

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Le pied boutonnière se ferme à la mesure que l’on coud, et en arrivant au bout il commence à coudre sur place. Faites attention pour ne pas le laisser trop faire en ce moment. Levez l’aiguille, en mettant le réglage de la machine sur la 2eme étape de la boutonnière. Cousez.  Attention: Sur la 2eme et la 4eme étapes, ne laissez la machine faire plus que 4-5 points ou la finition sera trop grossière.

Avec l’aiguille levée, choisissez l’étape 3 et cousez jusqu’à la premiere extremité de la boutonnière (cette fois la machine ne s’arretera pas automatiquement, faites donc attention au moment auquel il faut s’arrêter).

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Finalement, réglez la machine sur l’étape 4 (dans mon cas, elle est pareille à 2) et faites 4-5 points comme expliqué ci-dessus. Coupez le fil et retirez la pièce de la machine.

Voici la boutonnière sur l’envers et sur l’endroit:

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Utilisez alors le découd-vite pour ouvrir la boutonnière, en déchirant le tissu.

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Et voilà, votre boutonnière est prête ! Sur un vêtement où il en faut plusieurs, faites attention à toutes les coudre bien identiques pour ne pas détruire l’effet d’ensemble.

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Il ne reste qu’à couper tous ces fils qui trainent…

Transformation de t-shirts: chemise pirate

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Bon, je reviens d’un voyage de 10 jours et je n’ai pas eu énormément de temps de m’occuper de cet espace. Vu que les transformations de tshirts semblent jouir d’un certain succes parmi mes lecteurs (et parmi ceux qui arrivent grâce à des recherches sur Google) je vais en partager une autre, pas une robe mais un haut cette fois: la chemise pirate.

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L’execution en est bien simple. J’ai commencé, encore une fois, avec un vieux tshirt de Monsieur. La différence entre ce haut et les petites robes montrées ailleurs est qu’ici on peut aisément utiliser un tshirt à notre taille, aucun besoin d’en choisir un plusieurs tailles plus grand pour avoir assez de tissu.

Puis il est question de couper les manches et ajuster la taille du tshirt selon vos mesures. Utilisez un de vos débardeurs comme modele. Coupez aussi la forme du décolleté (qui peut être rond ou en V selon votre préférence). L’idée c’est de créer un nouveau débardeur.

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Je ne connaissais pas encore les techniques de finition de tshirts à l’époque où j’ai réalisé cette piece, donc j’ai juste plié les parties coupées 1cm vers l’arriere et cousu pour leur donner une finition.

Ensuite, j’ai pris une chemise blanche que j’avais acheté à 1 euro aux Puces. Elle était trop grande pour moi, mais parfaite pour ce projet. Je ne voulais pas de manches longues, donc je les ai coupées 2cm après la couture de l’épaule et laissées sans finition – ce traitement « grossier » est en ligne avec le theme « pirate » de la chemise. puis, en fermant les boutons, j’ai coupé la chemise dans le sens de la largeur à la hauteur de la poitrine et un peu au-dessus des hanches (il faut mesurer cette hauteur par rapport à l’ourlet du débardeur que nous venons de créer).

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Il suffit alors de monter la chemise coupée dans le débardeur, en l’attachant avec des points invisibles. On crée ainsi un effet de sobreposition sans augmenter le volume du vêtement au niveau de la taille ni créer des plis disgracieux.

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Transformation de t-shirts – la robe Science (robe trapèze)

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MISE À JOUR DU 01/07: j’ai un peu changé la robe Science; la nouvelle version est ici.

J’ai remarqué qu’une des principales recherches attirant des lecteurs à ce petit blog a rapport à la transformation de t-shirts pour en faire des robes. J’en ai déjà montré quelques-unes ici et ici; j’ai également parlé de la réutilisation de t-shirts pour en faire d’autres t-shirts; et là je montrerai encore deux autres modèles de robes nés de l’immense pile de vêtements rejetés par M. Tites Mains.

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La première est une robe « trapèze » de construction très simple dont je donne le pas à pas ici. Je parlerai de la deuxième dans mon article détaillé sur les t-shirts dans un proche avenir, mais ce n’est pas difficile de le déduire…

1. Choisissez deux t-shirts dont la couleur aille bien ensemble. L’idéal est que celui du « haut » ait une image qui vous plaise ou une belle couleur sans image du tout, et une couleur neutre et pas d’image pour celui d’en bas. J’ai choisi ce t-shirt « Science » auquel j’ai sauté dessus au moment même où M. Tites Mains a fait mention de s’en débarasser (il a même des petits trous dedans…), puis un t-shirt blanc simple qui avait juste un petit logo sur la poitrine (morceau qui ne serait pas utilisé).

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2. Choisissez un haut qui vous aille bien, surtout au niveau des épaules, et utilisez-le comme guide pour tracer le haut de la robe. L’idéal est de le faire sur une moitié du t-shirt (au pli) pour que les deux côtés soient bien symétriques. Tracez le devant et le dos séparément de préférence (ici ça n’a pas été nécessaire car ils étaient presque identiques).

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Vous remarquerez que dans mon tracé j’ai élargi un peu les côtés à partir de l’épaule, traçant une ligne presque droite (avec une légère courbe pour la taille, histoire de ne pas créer une impression tubulaire du corps) jusqu’au bout du t-shirt pour créer le format trapézoïdal.

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3. Ajoutez les coutures (environ 2cm), coupez et épinglez les côtés et les épaules. Bâtissez et enfilez ce haut. Mesurez sur votre corps la longueur désirée pour la jupe. Marquez aussi les modifications nécessaires (largeur, ligne de taille etc.) et faites-les. Puis fermez la robe à la machine.

4. Ensuite, mesurez l’ouverture du cou et des emmanchures avec le mètre ruban.

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Nous allons utiliser les manches du t-shirt originel pour les finitions. Ouvrez-les à la couture et coupez-les en tranches d’environ 3cm de largeur, comme montré:

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5. Pliez ces bandes en deux dans le sens de la longueur, repassez et épinglez-les sur l’endroit à la ligne du cou et aux emmanchures du haut de la robe, en tirant légèrement sur les rubans (en effet ils doivent être environ 1/4 plus courts que les ouvertures pour bien se placer sur le corps. Je ne l’ai découvert que trop tard, du coup mes finitions sont un peu béantes).

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6. Retournez les finitions vers l’envers et surfilez à 3mm du bord. J’ai utilisé du fil contrastant (surtout car je n’avais pas de fil rouge…).

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7. JUPE: Sur le deuxième t-shirt, mesurez deux fois la longueur de la jupe (i.e., pour une jupe de 20cm, mesurez-en 40cm, plus 2cm pour la couture) et coupez, en préservant l’ourlet original du tshirt. Ouvrez la latérale.

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Puis, pliez ce morceau en deux dans le sens de la hauteur; vous aurez ainsi une longue bande avec la longueur voulue pour la jupe. De cette manière  la jupe sera « doublée », ce qui crée une ligne plus élégante à la robe (en la tirant vers le bas). Passez un surfil en suivant la couture de l’ourlet du t-shirt (dans la même couleur ou une couleur contrastante) pour tenir les deux morceaux en place.

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ATTENTION: La longueur de ce morceau de tissu ne sera peut-être pas suffisante, ou ce sera trop grande, pour votre corps. Mesurez le bas du haut de la robe et si nécessaire, rajoutez un morceau à la jupe ou réduisez-la.

8. Finalement, divisez la jupe en 4 sur les lignes de couture et faites le même sur le t-shirt, en marquant des points discrètement à la craie.  Épinglez-les endroit sur endroit en faisant coïncider les quarts.

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N’oubliez pas que la couture de côté de la jupe doit coïncider avec celle du t-shirt, de préférence du côté gauche.

9. Enfilez la robe pour voir si tout va bien (surtout la longueur de la jupe), faites les corrections nécessaires, cousez et surfilez la jupe sur la couture d’ourlet originale du t-shirt.

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Et c’est tout. Mes photos ne sont pas géniales car la robe est mal mise sur le mannequin et pas repassée; je m’en excuse. Mais je vous promets que l’effet final n’est pas mal du tout… Voici une vue de côté, pour montrer comment elle embrasse les formes (c’est confortable comme tout) :

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J’espère que ce petit tuto soit assez clair; n’hésitez pas à m’envoyer vos doutes dans un commentaire!

MISE À JOUR DU 01/07: j’ai un peu changé la robe Science; la nouvelle version est ici.

Je fais des tshirts : Le monde est à moi !

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En nettoyant mon garde-robe récemment je m’en suis rendu compte – et pas pour la première fois – que, comme beaucoup de femmes, j’ai beaucoup trop de fringues, mais au moment de m’habiller je n’ai jamais rien à me mettre dessus.

Dans mon cas au moins, la raison en est très simple : j’ai beaucoup de robes habillées et pas assez de pièces basiques, à porter tous les jours. Du coup, à chaque fois qu’il me faut aller dans un endroit informel – le supermarché, chez un ami, au cours de couture – je suis réduite à porter toujours les mêmes vieilles fringues que tout le monde a déjà vu mille fois car je manque de variations. En prime, M. Petites Mains change rarement de son uniforme de jean+tshirt, ce qui rend mes pauvres belles robes encore plus déplacées quand on sort avec des amis juste pour boire un verre ou quelque chose comme ça.

Je souffre aussi d’un autre défaut commun à beaucoup de femmes qui apprennent la couture : nous ne voulons faire que des belles fringues. C’est tellement simple et pas cher d’acheter des tshirts que personne voudrait perdre quelques heures de sa vie pour en fabriquer. À cause de ce genre de pensée, j’ai longtemps méprisé les tutos sur internet qui montraient aux les apprenties couturières comment faire des tshirts – même si c’est exactement ça qui manquait à mon garde-robe, et même si je trouve difficile de trouver dans le commerce des produits qui m’aillent bien, avec une certaine qualité et un prix juste.

Mais depuis quelques semaines je me dédie finalement à changer cette situation. J’ai trouvé des beaux jerseys, bien légers comme je les aime, et je veux les transformer en petits hauts pour la vie de tous les jours.

Bien sur, coudre avec des jerseys n’est pas évident – tout le travail de création du patron, de coupe et de couture est différent par rapport aux tissus non-extensibles. Ainsi donc, pour m’entrainer j’ai encore une fois ouvert ma malle de Mary Poppins pour en sortir les vieux tshirts de Monsieur – j’en ai un stock assez important en ce moment et c’est toujours bien d’en utiliser quelques-uns. En plus, si j’en gâchais dans le processus ce n’était pas très important.

Mes premiers tshirts sont donc des cousins du monstre de Frankenstein ; tandis que ce malheureux était construit avec des morceaux de gens morts, mes tshirts sont faits avec des morceaux de tshirts morts. En certaines occasions j’ai profité de l’image imprimée sur la pièce, en d’autres juste du tissu car la couleur me plaisait.

Mon patron basique a été dessiné  ayant pour base ce tutoriel (en anglais) chez madmim.com et il me va tres bien, quoiqu’il manque encore quelques ajustements (surtout sur les manches, mais j’y arriverai!).

Voici quelques photos de mes premières créations, que j’espère pouvoir expliquer en plus de détail dans des billets futurs !

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Sac à tarte

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Finalement, on est arrivés à la saison des piqueniques ! Pour fêter ça, voici une suggestion de tuto facile, qui vous aidera dans la tâche de transporter des quiches et des gâteaux faits par vos petites mains dans les parcs, berges et terrasses de votre région…

Le sac à tarte

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Pas de tarte dispo sur le moment

Pas de tarte dispo sur le moment

C’est tout simple et tout bête: deux rectangles de tissus contrastants, puis deux bandeaux pour les poignées…

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Le sac à tarte est beau dedans et dehors, extrêmement pratique et parfait pour vous-même ou pour offrir en cadeau à vos copines, mères, tantes, grand-mères, épouses ou leurs équivalents masculins (enfin, pas M. Tites Mains, vu que la dernière fois qu’il a essayé de faire la cuisine il a brulé le lait !).

Le tutoriel complet est sur le blog « Un petit bout de fil » ! Joyeux printemps à tout le monde !

Tutoriel – Une robe pour célébrer le printemps

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Si vous êtes comme moi, vous passez des heures et des heures devant votre ordi en train de chercher des tutos, patrons et inspiration pour votre prochain projet en couture. Si vous êtes comme moi, cette activité vous prend bien plus de temps que la couture elle-même, et une bonne partie de ces projets rêvés reste pendant des semaines, des mois ou des années oublié dans un coin de vos Favoris sans jamais voir le jour.

C’est peut-être honteux, et ce temps pourrait sans doute être mieux profité, mais je préfère le considérer comme un temps dédié à la construction d’une « mémoire de la couture » dans mon inconscient. Je ne sauve pas tout ce que je vois sans penser, mais juste ce qui peut m’intéresser et que je pourrais vraiment porter dans la vraie vie; ces idées restent au fond de ma tête et, comme le vin, elles fermentent, se combinent, prennent une vie mentale avant d’éclore par mes mains. C’est ce processus qui m’a permis récemment de pondre cette sympathique robe de célébration du printemps:

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Et j’en suis assez fière ! Cette robe est une preuve du succès de mes cours de couture – je ne pense pas (étant par nature très impatiente) que j’aurais acquis toute seule la discipline nécessaire à créer un produit aussi fini.

Ma principal inspiration est venu de ce tutoriel (en anglais), qui – c’est facile à voir – est adapté à une robe de petite fille. Cela veut dire entre autre que la robe peut être enfilée par la tête sans aucune sorte de fermeture éclair, ce qui ne pourrait pas être le cas avec la mienne – au moins si je veux garder cette silhouette de sablier dont je m’enorgueillis. Mais j’aimais beaucoup cette jupe style « sac à papier« , ainsi que le fait d’avoir un haut en maille, qui embrasse la figure et est plus confortable pour tous les jours qu’un haut en tissu non-élastique plein de pinces et de plis.

Donc un jour, je séparais des fringues non-utilisées pour les donner à Emmaüs (un rituel que je conseille à tous mes lecteurs et lectrices) et je suis tombée sur ce petit haut que j’avais acheté à 1€ aux puces et qui finalement ne m’allait pas du tout:

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Oui, vous aurez remarqué qu’il ne s’agit pas du tout du même haut utilisé pour la robe. En fait, celui-là était tellement de mauvaise qualité que le tissu n’a pas supporté le processus de transformation et a du être remplacé (je n’ai pas pris le nouvel haut en photo avant de le coudre à la robe). Je vous le montre là car j’ai pris certaines photos du processus avec lui, mais aussi pour vous donner un conseil: Choisissez un haut une taille plus grande que la vôtre, au lieu d’un haut exactement à votre taille. Vous aurez besoin de quelques cm de plus sur le dos pour la fermeture éclair, et si le haut est trop juste la robe risque de devenir excessivement serrée.

Apres avoir choisi le haut et décidé le modèle de robe que je voulais faire, j’ai ouvert ma malle magique à tissus (que je n’arrive jamais à fermer car je ne suis pas le programme des 7 pas des Accumulateurs Anonymes de Matières Textiles) et j’ai cherché des tissus qui pourraient aller avec. Vu que le haut était rayé, il fallait choisir une couleur unie pour ne pas créer de conflit. J’avais un beau coupon en coton beige que le vendeur de Stop Tissu m’avait offert la dernière fois que j’y suis allée ; je l’ai donc enroulé sur le mannequin et attaché avec une écharpe pour voir l’effet :

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Et ça m’a bien plu 🙂 Pour les mesures, il fallait prendre en compte le fait que la jupe serait plissée en haut. Il y a des calculs spécifiques pour ça; pour simplifier, je vous dirai que vous aurez besoin de deux morceaux de tissu rectangulaire identiques (devant et dos) : un des côtés de ce rectangle aura la mesure de la longueur de la jupe + 5cm (dans mon cas, 70cm) et l’autre aura 1,5x la valeur de votre taille. C’est à dire qu’au total, les deux morceaux côté à côté auront 3x la valeur de votre tour de taille.

Par exemple: ma taille fait 65cm; j’y ai rajouté 2cm pour prendre en compte le volume du haut qui sera cousu à la jupe. Ainsi 67cm x 3 = 201cm. On peut ignorer le 1cm et couper simplement deux morceaux de 100cm x 70cm. Repassez-les bien, si nécessaire.

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Prenez alors un de ces morceaux et coupez-le au milieu (faisant deux morceaux de 50 x 70 cm). C’est sur cette ouverture qu’on va insérer la fermeture éclair. « Mais », me demanderez-vous, « cela ne causerait pas un problème de proportion, du fait qu’en considérant les valeurs de couture le dos deviendra ainsi plus petit que le devant? » Et moi de répondre: Non, et c’est même vachement malin comme méthode. En fait, à la création des patrons, le dos des pantalons et des jupes est normalement dessiné avec 1cm de moins (de chaque côté) par rapport au devant; cela crée une illusion d’optique qui fait croire au badaud que votre derrière est plus petit qu’en réalité.

Cousez les morceaux ensemble, en formant le corps de la jupe (le grand morceau entre les deux petits). Ma valeur de couture a été de 3cm partout. Repassez couture ouverte. Puis pliez un ourlet de 5cm vers l’envers et épinglez-le.

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Ensuite nous allons faire les plis ! Je ne saurais pas expliquer comment procéder, mais ça me parait naturel. Mes plis ont une surface de 3cm environ (ce n’est pas grave s’ils ne sont pas tout à fait identiques). Épinglez-les bien pour les maintenir sur place. La mesure finale du haut de la jupe doit être à peu près égale à votre tour de taille total (avec 5-6cm de plus pour la fermeture éclair).

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Puis, passez tout bêtement une couture droite à 4cm pour tenir le plissé en place. Cette couture sera couverte par la ceinture, ne vous faites pas de soucis…

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Fermez avec des épingles l’ouverture à l’arriere de la jupe (valeur de couture : 3cm), en laissant 22cm en haut – ce sera l’ouverture pour la fermeture éclair. Fermez en bas avec une couture droite.

La jupe est quasiment prête ; on va s’occuper ensuite du haut avant de les coudre ensemble. Enfilez le haut (ou, si vous avez un mannequin, profitez-le) et puis la jupe; fermez l’ouverture arrière et attachez-la à la bonne hauteur avec une ceinture quelconque. Vérifiez si le haut est bien mis sur le corps, sans un excès de tissu ou des plis bizarres. Souvenez-vous que nous allons encore en couper un morceau à l’arrière. Avec une épingle bien voyante, marquez sur le devant et sur le dos le point où la jupe devra tomber (très important).

DSC04401(vous voyez ici le miracle du remplacement des hauts marins)

Avant de marquer le dos, pincez-le bien au centre pour marquer la quantité de tissu qui sera retirée pour l’insertion de la fermeture éclair. Marquer ce pli avec une épingle. Puis retirez la jupe et le haut et épinglez le pli du dos de bas en haut (THE PLOT THICKENS). J’espère que ce sera plus clair avec la photo !

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Ce pli montre le matériel qui sera retiré lors de l’insertion de la fermeture éclair. Mais AVANT de couper l’ouverture, nous allons thermocoller le milieu dos, histoire de le renforcer contre la tension causé par les mouvements de la fermeture éclair. Mesurez la hauteur et la largeur du pli et coupez une bande de thermocollant à la bonne taille.

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J’ai utilisé du thermocollant « maille » ou « laine », qui est fait en tissu et infiniment plus souple que la triplure en papier que tout le monde connait. Ce n’est pas très facile à trouver mais je vous le conseille vivement (à Paris, regardez chez i.E.E.s, 10 rue de l’échiquier, ou chez Fil 2000, rue Réaumur). Un thermocollant en coton (trouvable à Toto) marcherait bien aussi ; la variété papier est à éviter.

Avant même de penser à ouvrir le dos ou à installer la fermeture éclair, nous allons coudre le haut sur la jupe; ainsi, nous garantissons que les rayures ne vont pas faire n’importe quoi. Enfilez le haut dans la jupe à la hauteur marquée et épinglez-le bien sur place. Si vous avez encore des doutes, enfilez la robe à nouveau pour être sur que la position du haut est bonne. Si tout va bien, vous pouvez passer une couture droite pour joindre les deux parties – essayez de suivre la même couture faite pour le plissé. En arrivant à l’ouverture du dos de la jupe, laissez environ 3cm de chaque côté.

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En tournant la robe à l’envers, nous constatons qu’il reste un bon morceau du haut qui ne sera pas utilisé et qui finirait pour créer du volume dans la robe; nous pouvons le couper, en laissant une bonne marge au cas où il soit encore nécessaire de faire des modifications. À la toute fin, si tout va bien, vous pourrez couper aussi cette marge, laissant juste 2-3cm au-dessous de la couture.

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Et finalement, vous pouvez ouvrir le dos afin d’insérer la fermeture…

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Nous allons utiliser ici une fermeture invisible de 60cm qui ira du haut de la robe jusqu’au milieu de la jupe à peu près. C’est cette ouverture qui nous permettra d’enfiler la robe. Nous installeront la fermeture d’abord sur le haut.

Épinglez la fermeture sur le haut en faisant bien attention aux rayures ; puis, pour être sur, bâtissez. Je ne l’ai pas fait la première fois et le résultat a tourné au désastre :

DSC04411SNIF! 😦 (j’ai tellement honte que je n’ai même pas pivoté la photo). Il a fallu défaire la fermeture et la refaire à la main.

Ensuite, avec un pied presseur pour fermeture éclair normale (pas le pied pour fermeture invisible), passez une couture bien proche des dents de la fermeture. Cela renforcera l’installation et évitera que la couture claque avec l’usage.

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Vérifiez si tout est en place et dégagez tout le matériel qui n’intéresse plus. Le haut devra être plus à vos mesures!

DSC04419(j’ai remplacé mes ciseaux depuis)

Pour l’instant, nous en sommes à cet stade:

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La suite logique est donc d’attacher la fermeture éclair sur la jupe. Ce n’est pas du tout évident, surtout sur la partie oú les deux tissus se rencontrent (le reste peut être attaché normalement).

Apres avoir testé plein de possibilités, je suis arrivée à ça: pliez la valeur de couture de la jupe et épinglez-la bien au bord de la fermeture éclair, sur le tissu rayé, et attachez-la avec un point invisible main.

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N’attachez pas la partie avec les plis ; cela donne un meilleur effet s’ils sont « indépendants ». Voici ce que ça fait sur l’envers:

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On a quasiment fini, yay ! Il ne reste que la ceinture. Il est toujours possible, bien sur, d’utiliser une ceinture quelconque en cuir, mais je préfère en faire une en tissu et la coudre à la jupe – comme ça je suis sure qu’elle restera sur place et qu’elle cachera la couture des plis. En plus, c’est très simple!

J’ai utilisé du taffetas noir qui me restait d’un autre projet, mais vous pouvez choisir n’importe quel tissu qui aille bien avec vos couleurs. Comme je suis tres feignante, j’ai utilisé la largeur même du tissu (140cm) pour la longueur de ma ceinture. S’il vous faut quelque chose de plus long, il va falloir coudre deux morceaux ou la couper dans le sens de la longueur du tissu.

J’ai donc coupé un morceau de 140cm x 16cm. J’ai thermocollé la ceinture (avec le même thermocollant maille, en noir) pour garantir qu’elle resterait bien plate sur mon ventre:

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Puis je l’ai pliée en deux dans le sens de la longueur et cousue tout autour, endroit contre endroit, sur une valeur de couture de 1cm et en laissant 10cm pour la retourner. J’ai fait une finition en pointe, mais elle pourrait très bien être droite; faites comme vous le trouvez mieux.

Ensuite retournez le « tube » obtenu, pliez la valeur de couture de l’ouverture vers le dedans, repassez pour bien aplatir la ceinture et surfilez. L’effet sera à peu près ceci :

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Si vous préférez, surfilez de tous les côtés. Je n’ai pas eu envie de le faire.

Enfilez une dernière fois la robe pour marquer la position de la ceinture. Elle doit couvrir la couture au milieu des plis et tenir bien droite du devant à l’arrière. Épinglez.

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Il suffit alors d’attacher la ceinture à la jupe avec des petits points invisibles sur plusieurs endroits tout le long, s’arrêtant à 0,5cm de la fermeture éclair. Et votre robe est prête ! Je vous laisserai avec quelques photos sur le mannequin, en attendant d’avoir une opportunité de la mettre moi-même pour la défiler dans les rues…

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Comment lire un patron du commerce – Partie 3 (Internet)

Par défaut

On arrive ainsi à la dernière partie de cette mini-série sur les patrons tout prêts que nous pouvons trouver dans le commerce. Lisez aussi la Partie 1, la Partie 1b et la Partie 2.

Je parlerai ici des patrons d’internet. Ce sera un article très  très générique, vu qu’ils y existent dans une multitude de déclinaisons – depuis les patrons que vous imprimez à la maison jusqu’a ceux que vous construisez vous-même selon les indications d’un site. J’ai choisi donc de me limiter aux patrons « professionnels », qui peuvent être ou non payants.

Les adresses en existent aux milliers, mais j’en présenterai les deux dont j’ai déjà téléchargé des patrons et construit des vêtements avec succes: FitzPatterns (dont j’ai déjà parlé en d’autres occasions) et BurdaStyle. Avis aux francophones : les deux sites sont en anglais. Si vous avez des bons sites de patrons commerciaux à recommander en français, faites-moi savoir sur les commentaires !

FitzPatterns est un sympathique magasin australien de patrons de couture simples. Certains patrons sont proposés gratuitement, comme la robe Debbie. Pour recevoir le patron, il faut d’abord l’acheter; choisissez votre taille, cliquez sur « Add to cart », puis « Checkout »; fournissez votre adresse mail et continuez. Vous n’aurez rien à payer, bien sur ! Vous recevrez en qualquer minutes un lien sur l’adresse mail fournie pour le téléchargement du patron (ce lien ayant une date de péremption, je conseille de ne pas trop attendre).

Le patron viendra « carrelé », ou divisé sur plusieurs feuilles, sur un document PDF. Il faut les scotcher ensemble selon les repères, puis couper le patron. C’est tout ! Vous recevrez aussi un PDF séparé avec les instructions de montage du vêtement (en anglais, bien sur). Voici ma robe Debbie terminée:

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En plus, si l’on envoie la photo de la piece prête à FitzPatterns, il vous propose le téléchargement gratuit d’un de leurs patrons payants ! C’est vraiment hyper sympathique comme site 🙂

Sur BurdaStyle, le processus est un peu différent. Il vous faut d’abord créer un compte sur le site. Puis, dans Pattern Store, cherchez ce qui vous intéresse – il y a une case « Free Patterns » à cocher si vous n’avez pas envie de dépenser de l’argent pour le moment. Il faut dire que les patrons proposés sur le site sont moins chers que ceux en papier du commerce.

Cliquez sur une photo pour voir d’autres informations sur le patron : la note donnée par les autres utilisateurs (une particularité très intéressante, qui distingue les patrons d’internet de tous les autres) ; le niveau de difficulté ; les tailles ; la description ; les matériels recommandés et leur quantité ; et un lien pour les instructions de montage en PDF. Une autre chose très intéressante et fantastique c’est, en bas de la page, la galerie « Latest projects based on this pattern », avec des photos de la même pièce réalisée par d’autres utilisateurs du site, avec leur choix de tissus et, parfois, des petites variations personnelles. Cette galerie vous donne la possibilité de voir tout ce que le patron permet de faire et de vous en inspirer aussi pour créer votre propre version.

Si tous les données et informations sont à votre goût  cliquez sur le bouton « Get it now ». Au bout de quelques secondes vous serez amené à votre Galerie de Patrons. Là-bas, sur le patron qui vous intéresse, utilisez le lien « Print Pattern at Home » pour imprimer un document PDF « carrelé » semblable à celui de FitzPatterns:

normal_200811FranziPattern

Collez les pages, trouvez votre taille et coupez. Moi je suis tombé amoureuse de la petite robe Mila dès que j’ai mis les yeux dessus. Le patron est constitué de plusieurs pieces :

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Que, comme dans le cas du patron du commerce et des patrons des magazines, j’ai retracé en rouge à ma taille avant de couper:

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Puis, encore une fois, il est question de suivre les instructions (qui peuvent également être téléchargées sur votre Galerie de Patrons). J’ai du faire une série de petites modifications avant d’être satisfaire avec cette robe : d’abord, j’ai mal choisi la taille et j’ai du la diminuer de partout. Puis, j’ai carrément  cousu la parementure blanche au tissu de couleur avec des points invisibles, de manière à ce que les crochets sur le devant ne s’ouvrent pas tout seuls (ce qui était moche a voir et embêtant à refaire). J’ai aussi remplacé les plis sur le devant et le dos par des pinces surfilées, bien plus flatteuses sur ma figure ; et finalement, et plus important, j’ai malheureusement du laisser tomber les poches sur le côté de la robe (qui étaient quand-même une de mes caractéristiques préférées !) car elles me faisaient des hanches énormes et carrées…

Mais bon, l’important c’est qu’à la fin j’ai gagné une robe bien mignonne:

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Que je n’ai pas encore beaucoup portée car je l’ai faite en automne dernier et le printemps refuse toujours d’arriver. Mais je ne perds pas l’espoir…

Et on termine ainsi cette série sur les patrons du commerce. Vous avez encore des doutes là-dessus? N’hésitez pas à m’envoyer des questions et de dire sur les commentaires qu’est-ce que vous avez pensé de ces articles !

Comment lire un patron du commerce – Partie 2 (Magazines)

Par défaut

SI vous avez lu mon premier article sur l’utilisation des patrons du commerce et le deuxième sur les modifications, vous devez être, j’espère, quelques pas plus proches de mieux comprendre les patrons offerts par des magazines de couture.

Je dois avouer que je ne m’y connais pas énormément là-dessus, possédant juste trois pauvres revues de ce type achetées au Brésil et qui ne m’ont jamais servi à grand-chose car les modèles qu’il y a dedans ne sont pas géniaux à mon goût (j’ai acheté le paquet fermé avec les 3 revues en me disant qu’il y aurait bien quelque chose de profitable là-dedans !). Mais ayant déjà feuilleté des revues françaises comme Burda, j’ai constaté que ce n’est pas très différent et je pense m’y connaitre assez pour donner mon opinion non-sollicitée 😉

Cet article sera illustré avec des images de ces revues en portugais, mais j’ai rajouté des explications en français sur les images quand cela a été jugé nécessaire. Laissez des commentaires si vous avez des problèmes !

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Entends-je quelqu’un dire, du fond de l’auditorium : « Donnez-nous des règles à suivre, ô, prophète des maladroites? » Puisque vous insistez, je vais vous contenter là dessus. REGLE No 1: Feuilletez le magazine avant d’acheter pour garantir qu’il contient au moins UN modèle qui soit intéressant (et que ce modèle soit fourni à votre taille !). Même si c’est juste un modèle ça peut valoir la peine, vu que ces revues coutent à peu près la même chose qu’un patron indépendant du commerce. Bien sur, l’idéal c’est que plusieurs modèles puissent vous être utiles…

Les pages de ce genre de revue, à part un ou deux articles sur la mode et la beauté et d’autres sujets censés intéresser le public féminin (sexisme quand tu nous tiens), sont dans la plupart dans ce genre :

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Une modèle habillée avec les pièces que l’on espère apprendre à construire avec les patrons du magazine. Dans un coin, nous avons le dessin technique de ces pièces (dos et devant), l’indication de la taille et le numéro correspondant au modèle sur le cahier de patrons.

Au milieu ou à la fin du magazine, nous arrivons à ce Cahier de patrons, dont la première page ressemble à ça:

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Vous avez certainement repéré les points communs avec le patron Burda utilisé comme exemple dans mon article précédent. Ici nous voyons les mesures utilisées pour définir la taille de chaque pièce de vêtement, plus des instructions pour prendre vos mesures.

Viennent après des explication générales sur l’utilisation des patrons :

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Je ne vais pas détailler toutes les informations contenues ici car ce serait redondant (et vous l’aurez certainement dans votre magazine de choix !). Ce sont des conseils pour le repérage des lignes de chaque patron et comment les copier, et d’autres tuyaux d’ordre général. Le plus important pour nous est dans le coin inférieur gauche: le niveau de difficulté. La même règle utilisée pour les patrons indépendants nous sert ici : Choisir un patron conforme à votre niveau en couture. Il se peut que d’autres revues indiquent déjà le niveau de difficulté sur la photo de la pièce, ce qui nous aiderait à gagner du temps au moment de les choisir, mais malheureusement ce n’est pas le cas ici.

Viennent ensuite les instructions sur les pièces elles-mêmes, avec le tableau de coupe pour chacune :

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Mais à quoi se réfèrent tous ces instructions? Eh bien, à ça:

DSC04450OH MON DIEU QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA? MT EYES!!!!

Ça, mes amis, c’est la feuille à patron. C’est une feuille taille A1 qui vient pliée dans la revue et qui comporte tous (ou une bonne partie de) les patrons proposés. Oui, ils sont tous sur une même feuille. Oui, on n’y pige rien. Mais pour essayer de vous rendre ce processus un peu plus simple, choisissons une pièce au hasard et suivons le chemin proposé par la revue pour sa production.

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J’ai choisi ce pantalon, qui n’apparait même pas sur la photo (allez vous en plaindre à l’éditeur de la revue). À côté de la non-photo nous avons, comme d’hab, le dessin technique avec la taille (il n’est proposé qu’en taille 38, rondes s’abstenir) et le numéro du modèle (110). Munis de ce numéro, nous passons au cahier de patrons:

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Nous voyons ici que le modèle 110 présente un niveau moyen-haut de difficulté (trois points), n’étant pas recommandé pour les débutants. Sur le tableau bleu en haut nous avons aussi les mesures de la taille (70cm) et des hanches (92cm). Si ces informations ne vous ont pas encore démotivé, poursuivons.

Ensuite nous avons le numéro des pièces à chercher sur la feuille à patron (35 à 39), le type du tracé (_._._.) et le numéro de la feuille (feuille 2). Ça semble cryptique mais tout cela peut être résumé à ça:

DSC04454Feuille 2

DSC04455Numéro des pièces et tracé recherché

Si vous m’avez suivi jusqu’ici, nous allons utiliser un procédé semblable à celui des patrons du commerce. D’abord, prenez un marqueur (par exemple, jaune, pour pas effacer le tracé original) et tracez sur les pièces du patron que vous voulez construire pour bien les distinguer des autres.

Ensuite, muni de papier calque ou bien de carbone, roulette et papier craft, copiez soigneusement ce tracé sur une autre feuille, puis rangez la feuille à patron originelle. N’oubliez pas d’indiquer, sur votre copie, de quoi s’agit ce patron (par exemple: « Pantalon velours, Revue Monde & Cia ed. 01. p. 15, piece 1/5, Devant »), pour des fins d’organisation et pour pouvoir retrouver facilement les instructions sur la revue si vous décidez de le refaire plus tard. Rangez ensemble toutes les pièces d’un même patron.

Reprenons la fiche de notre pantalon; nous n’avons pas encore fini de l’écrémer…

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Les informations que j’ai mis dans le carré rouge indiquent les fournitures nécessaires pour la construction de ce pantalon: tissu et métrage, puis les articles de mercerie. Au-dessous, la description des pièces accompagnée du dessin technique du modèle monté et démonté avec l’indication du droit fil (flèche vers le bas). Nous saurons aussi au moment de couper à quelle partie du pantalon correspond chaque pièce – par exemple, si l’on veut faire les poches dans une couleur différente ou modifier la ceinture.

Ensuite, viennent les instructions pour le montage du pantalon: le nombre de fois à couper chaque piece et l’ordre dans lequel elles doivent être assemblées. Et finalement (pas montré sur la photo) il y a le tableau de coupe avec indication du pli et du droit fil.

Une fois qu’on a compris comment utiliser les patrons d’un magazine, le procédé est à peu près pareil que pour n’importe quel autre patron. Rajoutez si nécessaire les valeurs de couture, copiez toutes les indications sur l’envers du tissu, coupez et, sauf si vous avez beaucoup d’expérience (mais si c’était le cas vous ne seriez pas là en train de lire cet article !), faites une toile pour tester le patron et faire tous les ajustements avant de le couper dans le vrai tissu.

Je ne sais pas si c’est le cas pour Burda, mais la revue brésilienne contient aussi un très sympathique « Mini-cours de couture » de quelques pages !

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Il explique comment thermocoller, monter une fermeture invisible, une poche de pantalon et un pied de col, entre autres… Bref, c’est très utile pour les débutants. Encore une fois, je conseille de tester les explications à blanc avant de les appliquer sur une pièce.

Ce petit cours est l’un des avantages du magazine sur les patrons du commerce, l’autre étant, bien sur, le plus grand nombre de patrons à disposition pour un même prix. Comme nous avons vu, pourtant, cette profusion peut être trompeuse; des fois il vaut mieux la peine d’investir dans un patron unique, qui est moins confus, propose plus de tailles et de variations et peut être archivé plus facilement, que d’acheter toute une revue remplie de pièces que vous ne souhaiteriez pas voir sur votre pire ennemie…

Sur notre prochain billet, je vous présenterai les patrons téléchargés d’internet, mes préférés !

Comment lire un patron du commerce – Partie 1b (Modifications)

Par défaut

Vous souvenez-vous de la robe Burda 7460 que je vous ai montré au dernier billet?

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Je n’ai malheureusement pas des photos du processus de construction ni de la toile, mais je veux vous expliquer comment j’ai fait les modifications sur le patron originel. Voici la robe suggérée par Burda:

burdaWHO WORE BETTER?

Bon. J’ai suivi les instructions du patron (avec les petites modifications montrées sur l’article précédent) et j’ai construit ma toile. Mais en l’essayant, je ne me sentais pas confortable dedans. La robe est en fait bien plus serrée sur les hanches qu’elle le parait sur la photo (ce n’était pas un problème du choix de la taille, vu que j’ai même du la réduire au niveau des hanches). J’ai voulu donc l’augmenter à ce niveau et créer une ligne plus flatteuse sans modifier le haut. J’ai pris papier et crayon et commencé à esquisser…

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J’ai d’abord pensé à insérer des goussets sur les coutures de côté. Je ne l’ai pas testé, mais je pense que ça aurait donné un effet bizarre – la robe serait « triangulaire » sur le devant et proche du corps sur les côtés. Ce que je voulais était une forme plus arrondie, comme celle de la jupe corolle. L’idée des goussets était bonne, mais il fallait les distribuer par toute la jupe. Mon dessin suivant était donc celui-là:

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À droite vous voyez (en portugais, hohoho) la mesure de l’ourlet tel qu’il était prescrit par Burda (99cm) et, au-dessous, la mesure désirée (130cm). Pour avoir cette valeur, j’ai tout bêtement mesuré le bas d’une autre robe que je possédais et qui avait la forme que je voulais.

La robe Burda étant composée de 6 pièces (un devant, un dos et 4 pièces de côté), les goussets pourraient être insérés dans les coutures entre ces pièces – un total de 6 goussets.

J’avais donc 30cm (ouais, j’ai laissé tomber 1cm, allez vous en plaindre au nouveau pape) à partager entre 6 goussets, un compte pas du tout difficile à faire.

Les goussets sont des simples pièces triangulaires qui rajoutent graduellement de la largeur à la jupe. Pour créer une ligne harmonieuse, leur insertion commence à la hauteur des petites hanches – càd à environ 10cm au-dessous de la taille. La robe est donc bien ajustée jusqu’à cette hauteur, puis elle commence à s’ouvrir. C’est une excellente méthode pour cacher les culottes de cheval et assouplir la ligne des fesses et hanches fortes. J’ai profité pour les faires dans un tissu différent pour créer de la variété sur la robe.

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Finalement, après avoir construit la robe définitive selon toutes ces modifications, j’ai senti qu’elle n’était pas bien ferme au niveau de la poitrine (l’immense noeud papillon y a sans doute contribué). J’ai donc rajouté une bretelle qui passe autour du cou. Malheureusement, il ne me restait pas assez de tissu pour faire deux bretelles, ce qui aurait été préférable – la robe fait encore des petits plis sur le dos. Ma prof de couture a suggéré d’ajouter des petites baleines pour éviter cet effet, mais je n’ai pas essayé.

Voici une image du dos de la robe:

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Ça a été un projet marrant et qui n’a pas pris énormément de temps (la robe n’est même pas doublée, la partie la plus compliquée est l’insertion de la fermeture invisible…). En plus, les modifications m’ont permis de vraiment approprier le patron, en faisant de lui une création tout à fait originale! Alors, qu’attendez-vous pour essayer?