Archives de Catégorie: Créations originales

Atmosphere, atmosphere… (+ appel aux testeurs)

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http://www.youtube.com/watch?v=6DKI0EP-RMA

Voilà donc ma dernière création dont vous avez pu voir le dessin il y a un mois. Il s’agit de la Robe Atmosphere, tres fraiche et agréable à porter, avec une jupe asymétrique bien au gout du jour et un pli au niveau du haut qui laisse voir la doublure et crée un effet d’encolure « sweetheart ».

Je l’ai appelée « Atmosphere » en référence à Arletty, la plus parisienne des parisiennes (et ma comédienne/chanteuse préférée car j’ai 90 ans dans mon âme) !

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Elle est assez simple à faire, même pour les débutants; c’est une des raisons pour lesquelles j’ai l’intention de dessiner le patron en plusieurs tailles et le mettre en vente pour les intéressé(e)s (plus de détails à la fin de ce billet)

 

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Pour cet espécimen j’ai choisi un satin froissé rouge bien léger. La doublure est en satin blanc.

J’ai aussi fait le sac, qui a une double fonction de panier pour vélo ! Je vous le présenterai dans un prochain billet.

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Pas de fermeture éclair qui pince la peau: le dos est froncé avec du fil élastique, ce qui crée un beau effet décoratif (et n’est pas si compliqué à créer que ça peut paraitre).

Bref, voici finalement une réalisation dont je peux me dire satisfaite – on dirait vraiment une robe achetée en magasin.

En ce moment je cherche des testeurs pour cette robe. Le testeur doit avoir une certaine expérience en couture, couper le patron dans la taille exacte qu’il se propose à tester, ne pas faire de modifications sur le patron et suivre à la lettre les instructions. Il doit également noter les points de difficulté, les doutes et tous les problèmes qu’il peut trouver sur le patron ou les instructions pour que je puisse faire les corrections nécessaires avant de le lancer dans le commerce.

Je demande aussi un certain savoir-faire en photo pour que le testeur prenne des images de sa réalisation.

La période de tests est de 3 semaines à partir de l’envoi du patron; je vous prie de ne pas vous proposer de le faire si vous ne pourrez pas honorer ce délai.

Si malgré toutes ces exigences vous êtes intéressés à tester ce patron, écrivez-moi sur titesmainscouture (arrobas) gmail (point) com pour en savoir plus.

**Ce patron est encore en train de développement donc l’envoi ne sera pas dans l’immédiat – pour l’instant je cherche juste des intéressés**

 

 

Une calculatrice pour les jupes circulaires

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Coucou!

J’aimerais vous dire que pendant ces mois d’absence j’étais occupé à créer des dizaines de patrons en PDF pour vendre sur Etsy et/ou offrir aux lecteurs de mon blog mais ce n’est pas tout à fait vrai (enfin, un peu quand-même). Je pense néanmoins avoir bientôt des nouveautés, comme ma Robe Atmosphere:

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(Je n’ai que le dessin et pas la photo vu qu’il me manque toujours un photographe de bonne volonté).

Je viens de découvrir lors d’un vagabondage sur le net (alors que j’aurais du travailler) un app fantastique pour calculer le rayon de la taille et les besoins de tissu pour la réalisation de jupes circulaires (ou jupes corolle) et je voulais le partager ici: BY HAND LONDON – CIRCLE SKIRT APP.

Il suffit de choisir entre centimètres ou pouces (il faut de tout pour faire un monde), le type de jupe (1/4, demi-cercle ou cercle entier) et la longueur. Presto! L’app informe même si la jupe peut tenir dans un tissu de largeur standard (115 ou 150cm).

J’ai un petit projet de patron en ce moment utilisant justement une jupe circulaire, donc ce petit app sera bien utile…

 

Tuto gratuit – le short/pantalon japonais

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MISE À JOUR 14/04/2021: Je viens de publier une version 2.0 de ce tuto. C’est par ici!

(tuto en PDF à télécharger à la fin de ce billet…)

Me revoilà encore une fois; pas beaucoup de temps pour la couture dernierement (la principale raison étant que je suis en train de créer les illustrations pour un livre et le projet est assez ambitieux… mais ça reste quand-même une excellente raison!). Il faut dire aussi que j’avais un peu la flemme; comme beaucoup de parisiens je souffre d’un manque chronique de place chez moi et des fois la pensée de déranger toute la maisonnée pour pouvoir sortir mon matériel et travailler pendant un bout de temps suffit pour me décourager.

J’ai quand-même fait deux ou trois petites choses dernierement, comme c’est le cas de ce short d’inspiration japonaise pour lequel il m’a suffi d’un minuscule morceau de tissu qu’une collegue de la couture voulait jeter car elle le considérait trop petit. Eh bien, pas pour moi… (je m’excuse déjà pour ces horribles photos, que j’ai faites moi-même avec un trepied… certaines cousettes ont plus de chance que moi pour leurs photographes!)

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Le short peut être attaché également sur le dos, selon la préférence du client:

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Pour finir l’ourlet, vu que je n’avais pas assez de tissu pour le plier 3cm vers le dedans, j’ai opté pour coudre un biais orange à l’intérieur (ce qui  donne aussi une touche de couleur qui se voit quand je bouge).

La même méthode sert aussi pour des pantalons. Celui de ces photos est le tout premier que j’ai fait et devra encore être fini (je n’ai pas fait d’ourlet) et un peu modifié (il n’est pas assez large et s’ouvre un peu trop facilement sur les côtés; la fourche devrait être plus profonde aussi). Mais il est tres bien pour trainer à la maison (il sera surtout parfait en été) et principalement pour pratiquer la danse orientale devant la glace… (pas d’images pour ça, désolée!!!)

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Et à l’inverse…

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Pour donner à mes chers lecteurs et lectrices le plaisir de découvrir pour eux-mêmes le confort de cette piece japonisante, je vous ai préparé un petit tuto en pdf que vous pourrez télécharger et imprimer (je suis en train de découvrir le monde merveilleux d’Illustrator!). Par contre si vous voulez reproduire ce tuto sur votre blog, veuillez bien m’en demander la permission, d’accord?

N’oubliez pas de m’envoyer des photos de vos créations!

Mon nouveau sac (de BD)

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Depuis quelques années – beaucoup même, il faut dire – j’avais du mal à trouver un sac passe-partout: assez grand pour tenir mon bordel mais assez petit pour ne pas être encombrant, confortable à transporter (y inclus à vélo), informel mais pas autant que ça m’empêche d’aller à un restaurant un peu plus huppé et, si possible, un peu originel. Finalement, pendant ces bénies vacances de Noël 2013, j’ai pris le courage d’en faire un à la mesure de mes exigences. En voici le résultat:

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Le Sac Rapetou, inspiré par une photo que j’avais déjà publiée ici mais en mieux, car bien plus pratique. D’abord, il se transporte en bandoulière/comme un sac à dos, ce qui est parfait pour laisser les mains libres (je n’ai jamais compris comment les autres femmes arrivaient à équilibrer leurs sacs à poignées courtes sur les épaules sans que ça glisse et emmerde les mouvements tout le temps) et aussi pour le vélo.

Ensuite, l’ouverture ne se fait pas par le haut comme un sac à papier (il n’y a pas d’ouverture en haut, c’est purement une impression décorative), mais par une fermeture invisible intelligemment installée sur le côté:

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Une de mes exigences c’était que ça puisse contenir un bouquin: voilà, ça c’est fait!

En outre, j’ai rajouté non pas une, ni deux, mais trois poches pour séparer le petit bordel du gros: l’une boutonnée sur l’arrière et deux dedans (l’une avec une fermeture éclair et l’autre ouverte).

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La poche arrière (que j’utilise surtout pour mes clés) est en plus toute mignonne avec son pli, et doublée du même tissu utilisé pour la doublure du sac, dont voici la vision intérieure:

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À droite nous voyons la poche fermée par fermeture éclair et à gauche celle ouverte (bien pour le téléphone, rouge à lèvres, mouchoirs, etc). Le tissu de la doublure, vous l’aurez reconnu, c’est le même plan de New York utilisé pour la pochette à laptop que j’ai montrée récemment (il m’en restait un bon morceau et c’était pas mal pour un sac vu qu’il s’agit d’un tissu d’ameublement).

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Le haut du sac a été fait en une piece séparée et cousu à la main au corps. La bande en cuir qui « ferme » le sac cache un peu la misère… j’ai également rajouté du faux cuir sur le sangle (grâce à une aiguille spéciale « cuir » pour la machine que j’ai acheté en mercerie), brodé le $ à la machine avec un double zig-zag (fait pour tissu élastique) et, bien sur, thermocollé le tissu extérieur pour donner de la fermeté au sac.

Ce n’était pas exactement un projet difficile, mais c’est assez détaillé et il faut être bien conscient de ce qu’on est en train de faire, car les étapes doivent être suivies dans l’ordre exact. Ça m’a pris presque une journée entière de travail.

Je suis contente d’avoir attendu tout ce temps pour m’y lancer, car le projet a bien muri dans ma tête et je disposait des connaissances nécessaires pour le mener à bout. Qu’en pensez-vous?

Un chat gourmand pour mes outils

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2013 n’a pas été la meilleure année de ma vie – loin de ça – mais il y a eu des bonnes choses quand-même. L’une des meilleures est d’avoir repris la gravure sur bois, que j’avais arrêté depuis  beaucoup trop longtemps.

Je suis généralement beaucoup trop paresseuse pour faire des choses pour moi-même (à l’exception des vêtements) et donc je transportais mes outils dans un vieux sac de supermarché tout immonde et déchiré. Mais M. Tites Mains m’a convaincu que je méritais mieux et je me suis donc lancée dans un projet de pochette pour mes gouges et cutters. En voici le résultat:

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Ce gros chat gourmand qui essaye d’avaler un poisson entier a été inspiré par ceux de Mairuru et aussi, bien sur, par Georgette:

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La pochette est faite en toile de coton grise plomb et doublée également en toile de coton rayée, les deux des restes de tissus achetées pour d’autres projets. La partie la plus difficile est le montage de la fermeture, qui est attaché au tissu extérieur et à la doublure; j’ai du trouver moi-même une méthode basée sur des tutos pour pochettes plus simples sur internet. Faut que je pense à écrire aussi mon tuto…

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Maintenant mes outils sont bien protégés dans un seul volume mignon et facile à transporter. Que demande le peuple ?

La magie du patronage

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Ce que vous voyez là-dessus c’est un takenoko, ou « pousse de bambou », une création de Tomoko Nakamichi dans son excellent Pattern Magic et recréée par moi. J’ai l’intention de publier bientôt un tuto plus détaillé sur la construction de ce patron à l’usage de ceux qui voudront oser cette série de bouquins.

Il ne s’agit pas d’une série pour les débutants; en effet, il est nécessaire d’avoir quelques bonnes connaissances en patronage pour comprendre les explications et modifications des patrons de base – d’ailleurs, ces patrons de base sont fournis, mais si vous n’êtes pas une femme japonaise (ce qui est mon cas, comme mon mannequin illustre assez bien) il vaut mieux commencer à partir d’une base faite à vos mesures. Il est nécessaire aussi d’avoir des connaissances solides en construction, vu que le bouquin traite de concepts plus que de vêtements finis – ainsi, ce n’est peut-être pas intéressant pour tout le monde.

J’ai remarqué sinon qu’après des vacances loin de la machine à coudre (mais dans lesquelles j’ai quand-même lu attentivement chaque ligne de ce premier volume de Pattern Magic et quelques autres ouvrages sur la couture) mes habiletés en couture et patronage se sont améliorées – et je pense que cela se doit à ma méthode de travail, que j’utilise en effet pour d’autres activités (comme le dessin ou la cuisine). Elle consiste à construire la pièce d’abord dans la tête, entièrement, dans tous les détails, en laissant de préférence quelques jours pour qu’elle puisse bien se solidifier – et seulement après passer à son exécution, en suivant les pas déjà créés dans l’esprit par avance.  Malgré la petite bandelette de tissu restée pour une erreur débile quelconque au bas de mon takenoko, je peux dire que je suis plutôt satisfaite de cette collaboration entre mon cerveau et mes mains.

Je n’ai pas encore décidé si je veux transformer ce patron en haut ou en robe (peut-être les deux) mais c’est sur qu’il deviendra quelque chose d’intéressant dans un futur proche, dès que la construction est finie dans mon esprit!

Un vrai corps dans la robe

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La semaine dernière j’ai finalement eu, pour la première fois, l’opportunité de porter ma robe « sac à pain » (il faut encore que je lui trouve un nom approprié). Elle a reçu des mots élogieux de mes amis même avant qu’ils sachent que c’était moi qui l’avait faite. Donc, petit succès… Les photos ne sont pas géniales mais vous avez  au moins l’opportunité de connaitre mon ami Rudolph et d’admirer mes fraisiers urbains (qui en ce moment sont tous chargés de bonnes fraises bien rouges!).

Quelques commentaires :  La robe pourrait être légèrement plus serrée à la taille (mon mannequin est un peu plus épais que moi et je n’ai pas pris en compte ce fait au moment du montage) et j’aurais pu attacher la ceinture 1-2 cm plus bas (elle arrive juste au début de mes côtes). Il faut aussi que je serre un peu plus les emmanchures. Mais finalement j’adore cette robe !

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La jupe de base

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En couture, tout ce que l’on peut créer est fait à partir d’une base – on dit donc la jupe de base, le corsage de base, la robe de base (faite à partir du corsage de base), etc. C’est ces bases que l’on apprend à construire, à nos mesures, aux cours de couture et coupe à plat de la ville de Paris. Ensuite on nous montre les modifications possibles.

Pour info, il existe des entreprises qui vendent ces bases de couture toutes prêtes à plusieurs tailles – des fois même sur mesure – pour que la patronniere expérimentée puisse les modifier à l’aise sans devoir tout redessiner à chaque fois. Ce magasin américain, par exemple, vend ces patrons de base – en anglais, « slopers » ou « sewing blocks ». Et voici un article très intéressant (en anglais) sur la création professionnelle de patrons de couture.

Cette jupe est la plus basique possible: une jupe droite, avec deux pences de chaque côté du devant et du dos, fermeture invisible sur le dos et ceinture droite, avec une fente de 12cm sur l’arrière. Vu que je l’ai faite un peu longue, elle me servira surement pour des occasions professionnelles.

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Elle ne tombe pas aussi bien sur le mannequin que sur mon corps (et mes habiletés de repassage laissent beaucoup trop à désirer), mais je pense qu’on peut déjà en faire une idée. La jupe est bien cintrée et j’aimerais bien qu’elle le fut encore un peu plus (je la trouve encore un peu large par rapport à ma propre taille), mais du à la morphologie de mon corps il aurait été nécessaire de modifier le patron et y ajouter une ceinture en forme au lieu de la ceinture droite – ce que je ferai surement pour ma prochaine jupe.

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Un détail de la fermeture à l’arrière avec le bouton. Au début j’avais mis une agrafe pour la fermer mais ça ne seyait pas bien. C’était donc utile d’apprendre à faire des boutonnières.

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Ma boutonnière est très moche et tordue car j’ai eu des problèmes avec la machine à mi-chemin; après avoir épuisé ma collection de jurons (et démonté la machine à moitié plusieurs fois) j’ai découvert que l’aiguille n’était pas assez épaisse pour traverser les deux couches de tissu plus le thermocollant. Mais ça se voit à peine (je le crois et je l’espère)  quand la jupe est mise.

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Et voici un détail de la fente; la doublure est cousue à la main sur le bord. Remarquez la belle finition en pointe (à droite). J’essayerai de faire un tuto pour cette finition (et d’autres) lors de la construction de ma prochaine jupe.

Ce qu’il me faut maintenant c’est de prendre le temps pour bien étudier les modifications possibles et créer une collection de jupes originales à mon gout (et à mon corps…).

Petites réparations

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J’ai pas mal réalisé de vêtements pendant ces trois dernières années. Pourtant, il y a certaines de mes créations que j’ai rarement portées. Cette semaine, ayant eu un peu de temps libre, j’ai décidé de les analyser et comprendre pourquoi je ne me sentais pas bien dedans.

J’ai commencé par la Robe Science, dont j’ai parlé il n’y a pas longtemps. Je l’ai mise pour la fête de la musique puisqu’elle est confortable. Mais je me sentais un peu bizarre dedans. La robe me paraissait un peu trop longue pour le modèle trapèze et la finition ne me plaisait pas – la partie haute ne « collait » pas bien avec la jupe. Ainsi, après l’avoir lavée, je me suis remplie de courage et commencé à couper.

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La finition originelle

J’ai coupé autour de la ligne de couture, en éliminant toute la bande inférieur du tshirt rouge et en le séparant de la jupe dans le processus.

Puis il a suffi de recoudre la jupe au tshirt en suivant la ligne de la robe. Il m’a fallu diminuer un peu la largeur de la bande blanche pour ce faire. Un bon repassage et j’ai une « nouvelle » robe tshirt facile à porter, d’une longueur plus agréable (la robe a perdu autour de 4cm) et avec une finition plus lisse.

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Nouvelle finition

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À l’envers

Ensuite, il fallait penser à ma vieille Robe Kimono. Je ne comprends pas trop pourquoi, mais l’ayant déjà portée plusieurs fois à l’époque où je l’ai terminée, ça m’a un peu choquée de l’essayer un jour et constater qu’elle ne m’allait pas (ou plus) du tout. La ceinture était trop large et trop molle, les deux côtés n’étaient pas pareils… enfin, plein de petits problèmes.

Pour les résoudre, il m’a fallu un petit peu plus de courage, non pas exactement pour couper dedans (ça n’a pas été nécessaire), mais pour défaire une bonne partie de mon travail.

D’abord, il a fallu défaire presque entièrement la fermeture éclair invisible sur la latérale, histoire de pouvoir diminuer la ceinture et égaliser les côtés (de l’autre côté il a suffi de pincer l’excès et de le coudre). J’ai retiré 1cm de chaque côté, dans un total de 4cm.

En essayant la robe sur moi, il était facile de voir que la ceinture manquait aussi de fermeté. Je l’ai donc mesurée et coupé un morceau de thermocollant maille à la taille approprié (n’utilisez pas le thermocollant papier qu’on trouve partout, c’est juste pas agréable de l’avoir près du corps).

L’idéal aurait été, bien sur, de doubler la ceinture entièrement avec le thermocollant au milieu, mais même pas dans un million d’années j’allais défaire la robe pour ça. Du coup j’ai juste thermocollé la ceinture sur l’envers:

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Et pour garantir que ça tiendrait (vu que la colle a la sale tendance de partir avec la sueur et les lavages) j’ai cousu les lignes de côté et aussi passé une couture sur la ceinture elle-même, superposée au sillon de la couture originale:

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Et de cette manière la robe est devenue bien plus ajustée, confortable et facile à porter. Voici quelques images:

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Maintenant elle embrasse bien mieux le corps et la ceinture plus rigide fait plus penser à un obi de kimono.

Moralité: même si une création vous a déjà couté des heures innombrables de travail, il vaut bien la peine de lui en dédier quelques-unes de plus si le résultat est moins que parfait… Je considère avoir gagné deux nouvelles robes pour mon garde-robe cette semaine !

Comment faire une boutonniere à la machine

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Les dernières semaines ont été à peu près nulles pour la couture (excepté par les cours, qui de plus sont terminés pour l’année, snif) mais ce weekend j’ai pu finalement m’y dédier un peu. J’ai fait des réparations sur une petite dizaine de vêtements (à moi et à Monsieur) qui attendaient dans une pile un moment de patience et résignation de ma part. Et terminée cette tâche plutôt ingrate (mais étrangement gratifiante), j’ai décidé d’explorer un peu plus les ressources de ma machine et apprendre à faire des boutonnières.

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Vous pouvez voir qu’il a fallu plusieurs essais…

Les boutonnières à la machine ne sont certes pas aussi belles que celles faites à la main, surtout si cette main est professionnelle (ma prof de couture recommande les services de Mireille) mais pour une solution rapide et pratique c’est bien utile de savoir se débrouiller. Le plus important est, bien sur, *toujours* faire quelques boutonnières de test, de préférence sur le même tissu et à la taille désirée, pour être sur de ne pas gâcher la pièce principale.

J’imagine que toutes les machines sont différentes, mais pas autant que ça; j’espère donc que ce tuto puisse être utile à d’autres gens que moi !

Pour commencer, on va identifier les points de boutonnière à la machine. J’ai trouvé les miens pas élimination car ils n’étaient pas indiqués sur le manuel ¬¬.

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La boutonnière est créée en 4 étapes (càd les deux extrémités et les deux côtés). Les points sont indiqués tout à gauche dans ma machine. Là j’ai réglé la machine sur l’étape 1 pour commencer.

Ensuite, changez le pied presseur  de la machine pour le pied boutonnière. Il est réglable et présente des petites marques correspondantes aux mesures.

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Puis on va mesurer le bouton et tracer la boutonnière correspondante. Ma méthode est bien instinctive, comme montré sur la photo ci-dessous:

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Tracer le haut et le bas du bouton, puis unir ces deux traits par une ligne droite.

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Mettez ensuite le tissu à la machine, en faisant coïncider le début de la boutonnière avec la première marque du pied boutonnière  et en ouvrant ce dernier de manière à englober toute l’extension tracée. Le trait long doit être au centre de la « fenêtre » du pied boutonnière. J’espère que la photo soit plus claire que ces explications :

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Réglez la machine sur la premiere étape de la boutonniere et choisissez la longueur de point appropriée (sur ma machine, indiquée par un petit zigzag entre le 0 et le 1, en haut).

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Le plus le réglage est proche du 0, le plus les points seront rapprochés, et le plus il est proche du 1 le plus éloignés seront les points.

Ce que la machine va faire est coudre un rectangle de la taille choisie avec un zigzag menu, en laissant un petit espace au centre pour que le bouton puisse passer. L’étape 1 coud de haut en bas, 2 et 4 font les extremités et 3 coud de bas en haut. Baissez l’aiguille et commencez à coudre.

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Le pied boutonnière se ferme à la mesure que l’on coud, et en arrivant au bout il commence à coudre sur place. Faites attention pour ne pas le laisser trop faire en ce moment. Levez l’aiguille, en mettant le réglage de la machine sur la 2eme étape de la boutonnière. Cousez.  Attention: Sur la 2eme et la 4eme étapes, ne laissez la machine faire plus que 4-5 points ou la finition sera trop grossière.

Avec l’aiguille levée, choisissez l’étape 3 et cousez jusqu’à la premiere extremité de la boutonnière (cette fois la machine ne s’arretera pas automatiquement, faites donc attention au moment auquel il faut s’arrêter).

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Finalement, réglez la machine sur l’étape 4 (dans mon cas, elle est pareille à 2) et faites 4-5 points comme expliqué ci-dessus. Coupez le fil et retirez la pièce de la machine.

Voici la boutonnière sur l’envers et sur l’endroit:

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Utilisez alors le découd-vite pour ouvrir la boutonnière, en déchirant le tissu.

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Et voilà, votre boutonnière est prête ! Sur un vêtement où il en faut plusieurs, faites attention à toutes les coudre bien identiques pour ne pas détruire l’effet d’ensemble.

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Il ne reste qu’à couper tous ces fils qui trainent…